En Côte d’Ivoire, la révision des listes électorales a débuté ce samedi 19 octobre 2024. Ce processus, essentiel pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, fait l’objet de vives tensions au sein de la classe politique, avec l’opposition qui réclame des réformes électorales plus inclusives.
La révision des listes électorales est une étape clé pour l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire. L’opération, qui s’étend sur trois semaines à compter de ce samedi 19 octobre, vise à enrôler un maximum de nouveaux électeurs.
La Commission électorale indépendante (CEI) a multiplié les centres d’enrôlement, passant de 10 000 à 12 000 sites à travers le pays, dans l’espoir de capter un grand nombre de primo-votants. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir, cible environ trois millions de nouveaux inscrits, alors que l’opposition estime que le nombre d’électeurs manquants pourrait atteindre jusqu’à cinq millions.
Pour faciliter le processus, des mesures ont été prises, notamment la gratuité du certificat de nationalité et la possibilité de s’inscrire avec un simple récépissé de carte d’identité. Cependant, malgré ces efforts, l’opposition exprime des réticences. Plusieurs partis politiques, réunis en coalition, demandent une extension de la période d’enrôlement ainsi que des réformes électorales en profondeur. Pour le leader du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, il est important que les Ivoiriens se réconcilient avec le vote et que le résultat des élections reflète véritablement la volonté populaire.
Face à ces revendications, le RHDP rejette les critiques et rappelle que tous les partis politiques ont accès au fichier électoral et peuvent signaler des irrégularités à la CEI. Kobénan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, a affirmé que le processus est transparent et que toute anomalie peut être corrigée avant le scrutin.