Côte d’Ivoire: Laurent Gbagbo absent de la liste électorale malgré la grâce présidentielle

Loan Tamin
Lecture : 4 min
Laurent Gbagbo

L’ancien président Ivoirien, Laurent Gbagbo est toujours absent de la liste électorale, il ne pourra donc pas voter aux élections locales prévues le 02 septembre.

 

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Acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité, commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire. Il est notamment reconnu couple par la justice de son pays, de «braquage» de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.

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Cette condamnation prononcée en 2018, alors qu’il était emprisonné à la Haye, avait entraînée le retrait de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales. Gracié par le président Alasanne Ouattara l’an dernier, cette décision n’a pourtant pas changé son statut. La preuve, samedi dernier lors de la publication de la liste électorale à Abidjan, Sébastien Dano Djédjé, un cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation de Laurent Gbagbo, a dénoncé une décision «injuste».  «Cela remet en cause la crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI). Le processus électoral perd de sa crédibilité», a-t-il déclaré.

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Le samedi dernier après midi, , le PPA-CI parti de L’ex président a dénoncé une «provocation inacceptable».  Selon Justin Koné Katinan, porte-parole du parti de Laurent Gbagbo «Un tel entêtement de la part du régime au pouvoir fait courir de graves risques à la paix et à la cohésion sociale». Cette non-inscription sur la liste électorale «constitue un casus belli», a-t-il dit. En effet le parti s’appuie sur une décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples qui avait ordonné en 2020 la réintégration de l’ex-président ivoirien sur la liste électorale.

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La réaction de la Commission Electorale Ivoirienne

A monsieur Kuibiert Coulibaly, président de la commission de lui répondre en affirmant : «On ne s’acharne pas sur Laurent Gbagbo. Il y a une décision de justice qui n’est pas l’œuvre de la CEI. La CEI ne fait qu’exécuter ce que la loi dit»,  précisant que «11.000 personnes» étaient déchues de leurs droits civiques et politiques.

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Des réclamations peuvent être faites auprès de la CEI jusqu’au 8 juin prochain. Après la réélection pour un troisième mandat controversé du président en exercice Alassane Ouattara qui avait vu la réélection d’Alassane Ouattara qui a engendré des violences causant la mort de 85 personnes et fait 500 blessés, la Côte d’Ivoire a connu une période d’apaisement du climat politique jusqu’à ce jour.

Le 02 septembre prochain, 8 millions d’électeurs seront appelés aux urnes en Côte d’Ivoire pour renouveler les conseils municipaux et régionaux. La prochaine présidentielle, pour sa part, aura lieu en 2025.

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