En Côte d’Ivoire, la récente condamnation de deux proches de Guillaume Soro a suscité une réaction ferme de la part du Parti des Populations Africaines pour la Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo.
Le 21 août 2024, Kando Soumahoro, ancien député et allié de Guillaume Soro, a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans fermes et un an avec sursis, ainsi qu’à une privation de ses droits civiques pour cinq ans. Il a été reconnu coupable de « maintien d’un parti politique » et de « troubles à l’ordre public » pour avoir soutenu un document réclamant des garanties pour des élections transparentes en 2025 et un dialogue inclusif. Cette condamnation survient peu après celle de Mamadou Traoré, un autre cadre de Générations et Peuples Solidaires (GPS), condamné pour « diffusion de fausses informations » et « troubles à l’ordre public ».
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« Une instrumentalisation honteuse de la justice », selon PPA-CI
Le PPA-CI a vivement réagi à ces décisions judiciaires, dénonçant des « atteintes graves à la liberté d’opinion et d’expression » à moins de 13 mois des élections présidentielles. Dans un communiqué signé par le secrétaire général Gervais Tchéidé, le parti accuse le gouvernement d’« instrumentaliser la justice à des fins politiques ».
Le PPA-CI exprime sa solidarité avec les cadres de GPS qu’il considère comme étant injustement emprisonnés et appelle le gouvernement à mettre fin à ces pratiques qu’il juge « rétrogrades ». Le communiqué met en garde contre les risques de détérioration du climat socio-politique en Côte d’Ivoire en raison de ces violations répétées des libertés fondamentales.