L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a déposé ce jeudi matin 8 juin un recours à la Commission électorale indépendante, afin d’être inscrit sur la liste électorale à trois mois des élections locales.
Acquitté par la Cour Pénale Internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011. Gracié par la présidence, mais non amnistié, il est toujours privé de ses droits civiques dont l’absence de son nom sur la liste électorale. Malgré sa réclamation adressée à la Commission électorale indépendante, les diligences n’ont pas été faites afin qu’il soit inscrit.
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Je ne laisserai pas mon nom être sali sans me battre.
Laurent Gbagbo
« Appel à la paix »
Ce jeudi 8 juin 2023, l’ancien président s’est rendu lui-même, dans les locaux de l’institution à Abidjan pour signer en personne, son recours auprès de la CEI. Face à la presse, il est revenu sur sa condamnation par la justice ivoirienne dans l’affaire dite du « braquage » de la BCEAO en 2011 : une accusation, dit-il, qu’il « réfute avec vigueur ». «Je ne sais pas pourquoi on m’a jugé. Personne ne m’a convoqué parce que pour qu’il y ait un procès, l’accusé est convoqué, on lui remet une convocation là où il réside. Or tout le monde entier, tout l’univers sait où je résidais au moment de ce procès. J’étais à la CPI !», a déclaré Laurent Gbagbo cité par RFI.
Rappelant que « le moment des coups est passé », Laurent Gbagbo a incité Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara à œuvrer de concert avec lui pour « laisser aux jeunes générations une Côte d’Ivoire pacifiée ».