En Côte d’Ivoire, la campagne électorale en vue des élections législatives du 27 décembre prochain s’est ouverte, vendredi 19 décembre. Pendant une semaine, jusqu’au 26 décembre à minuit, les candidats tenteront de convaincre les électeurs avant un scrutin qui doit permettre de renouveler les 255 sièges de l’Assemblée nationale.
Législatives en Côte d’Ivoire : la CEI ouvre la campagne électorale
La campagne électorale pour les législatives du 27 décembre en Côte d’Ivoire est désormais ouverte. Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), largement majoritaire dans l’hémicycle sortant avec 163 députés, aborde cette échéance en position de favori, rapporte Afrique sur 7. Le parti au pouvoir entend capitaliser sur la récente réélection du président Alassane Ouattara, reconduit à la tête de l’État en octobre avec 89,77 % des suffrages.
De nombreux cadres du gouvernement et figures influentes du RHDP sont engagés dans la bataille électorale dans leurs fiefs respectifs, à l’image du Premier ministre et de plusieurs ministres sectoriels. Une implication qui, selon des observateurs, traduit l’importance stratégique de ce scrutin, d’autant plus que le chef de l’État évoque une transition générationnelle au sein du parti.
Malgré cet avantage, le RHDP doit composer avec un défi récurrent : la multiplication de candidatures indépendantes issues de ses propres rangs. Dans certaines régions, notamment à l’ouest et au nord du pays, ces dissidences fragilisent la discipline interne. Des appels à la loyauté ont été lancés par plusieurs responsables du parti, soucieux d’éviter une dispersion des voix.
Les partis d’opposition divisés face au bloc de Ouattara
Face au parti présidentiel, l’opposition apparaît divisée. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), conduit par Tidjane Thiam, présente 163 candidats, mais fait lui aussi face à des fractures internes. Des figures historiques se présentent en indépendants, après avoir été écartées des investitures officielles. Après avoir manqué le rendez-vous de la présidentielle, le PDCI devra surtout remobiliser un électorat resté en retrait ces derniers mois.
Le paysage politique est également marqué par des absences notables. Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président Laurent Gbagbo a choisi de ne pas participer au scrutin, dénonçant un contexte politique jugé peu favorable. D’autres acteurs de premier plan, engagés lors de la présidentielle d’octobre, ont également renoncé à se présenter, même si certaines formations plus modestes maintiennent une présence limitée à travers quelques candidatures.
Ces législatives s’annoncent ainsi comme un test pour la majorité présidentielle, mais aussi comme une épreuve de recomposition pour une opposition en quête de cohésion et de crédibilité électorale.
