Coup d’Etat au Niger: la CEDEAO confirme l’option de l’intervention militaire

Paul Danongbe
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La conférence des chefs d’État de la Cédéao, tenue ce jeudi 10 août 2023 a décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. La présente mesure vise le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président déchu Mohamed Bazoum.

 

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La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) active sa force en attente, mais reste toujours  favorable à une résolution pacifique au Niger. Les Chefs d’Etat de l’organisation sous régionale, réunis jeudi 10 août à Abuja ouvrent ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de contingents envoyés par certains pays membres dont le Nigéria , le Sénégal, la Côte d’Ivoire.

Le président en exercice de la Cédéao, Bola Tinubu a ouvert le sommet extraordinaire avec un langage plus diplomatique sur cette situation politique qui prévaut au Niger depuis le 26 juillet dernier. En effet, le président nigérian a invité ses pairs à travailler à « aider le Niger à retrouver sa stabilité ». Une stabilité indispensable, a-t-il laissé entendre, pour toute la zone Cédéao en termes de développement, paix et prospérité.

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Quid de la force en attente ? 

Le recours à l’activation de la force d’attente intervient après deux tentatives infructueuses de dialogue avec les militaires nigériens. L’instance sous-régionale a demandé à ses chefs d’état-major de mobiliser la Force en attente de la Cedeao ainsi que tous ses éléments « immédiatement » et ordonné son déploiement pour « restaurer l’ordre constitutionnel » au Niger, comme l’a annoncé le président de la Commission de la Cedeao, le Gambien Omar Alieu Touray.  Selon Jeune Afrique, ce dernier a également souligné « l’engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques ». Il a aussi annoncé que la Cédéao maintenait les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte.

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Pas d’intervention militaire immédiate

Les résolutions issues de la conférence des Chefs de la Cédéao jeudi, prennent-elles toujours en compte les voies diplomatiques? Le président en exercice rassure et précise que la mobilisation immédiate de la force en attente ne vaut pas de facto, une intervention immédiate. Quand bien même, les contours légaux d’une intervention armée de la Cédéao restent également à préciser, l’organisation doit au préalable obtenir l’approbation de l’Union africaine (UA) pour se déployer, fait savoir une source en son sein. Jeune Afrique, rapporte que le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU pourrait également être nécessaire.

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