Coup d’Etat au Niger: Laurent Gbagbo, affirmatif sur la non-reconduction de Bazoum au pouvoir

Paul Danongbe
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L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a donné son avis sur la posture de la Cédéao face à la crise au Niger et le projet de restauration au pouvoir du président déchu Mohamed Bazoum. Il estime qu’il n’est pas réaliste de faire croire au Président déchu du Niger Mohamed Bazoum qu’il sera reconduit au pouvoir après le coup d’Etat du 26 juillet. L’ex-chef d’Etat demande que sa libération soit la requête à adresser aux putschistes.

 

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Des propos de Laurent Gbagbo qui ne sont pas encore entendus depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier au Niger. En tout cas, pas dans le rang des anciens Chefs d’Etat. En effet, le prédécesseur d’Alassane Ouattara, contrairement à ce dernier, ne croît pas à la possibilité de son retour dans le fauteuil présidentiel après le coup d’Etat perpétré par le Général Tiani et ses hommes.

Face à la presse ce mardi 22 août 2023, l’ancien Président s’est prononcé sur la situation qui prévaut au Niger. Pour lui, l’exigence de la CEDEAO réclamant un retour au pouvoir de Bazoum n’est pas réaliste. « Il ne faut pas mentir. On ment quand on laisse croire aux gens on veut aller au Niger pour réinstaller Bazoum dans un fauteuil démocratique », pense-t-il.

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L’ex-président ivoirien et chef du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) estime que ceux qui clament que la CEDEAO fera usage de la force pour rétablir Bazoum dans le fauteuil présidentiel ne sont pas mieux que les putschistes de Niamey. En effet, faisant entre autres, des insinuations et des allégories qui dressent le boulevard vers le profil de certains dirigeants dans la sous région ouest-africaine, Laurent Gbagbo fait des mises au point.

« Ceux qui disent qu’ils vont aller envahir militairement le Niger, beaucoup d’entre eux sont des faiseurs de coups d’État. Quand la constitution dit que tu as droit à deux mandats, pas plus. Et qu’au terme du 2e mandat, tu tripatouilles la constitution pour te faire un 3e mandat, puis un 4e, puis un 5e… Qu’est ce que tu fais là ? C’est un coup d’État ! », critique l’ex-Président.

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La libération de Mohamed Bazoum

La seule issue que l’ancien président voit, et à laquelle, il appelle d’ailleurs les présidents des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à réfléchir, c’est d’engager des discussions avec les putschistes afin que le président renversé soit libéré. « Bazoum a été renversé. Il faut se mettre en position de discussion pour qu’il soit libéré. Mais lui faire croire, qu’on va le réinstaller au pouvoir, on lui ment. On lui ment ! Le coup d’Etat est consommé. C’est ça ma position. Il faut discuter pour qu’on libére Bazoum et sa famille ! », a-t-il fait savoir.

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