Les chefs d’État de la Cédéao ont lancé un ultimatum aux putschistes au Niger, à l’issue d’une réunion au cours de laquelle, ils ont décidé de sanctions financières. Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby est à Niamey pour une médiation, mais pas pour le compte de l’organisation sous-régionale.
Les dirigeants africains sont visiblement très préoccupés par la situation au Niger. Après plusieurs réactions dont celle du président sénégalais Macky Sall qui, tout comme la Cédéao a condamné fermement, le coup d’Etat contre le président nigérien Mohamed Bazoum, le président tchadien s’est rendu à Niamey. En effet, après avoir échangé avec le président nigérian Bola Tinubu, le président en exercice de la Cédéao, Mahamat Idriss Déby a effectué le déplacement sur la capitale nigérienne, sans doute, pour trouver une issue à la situation.
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Le président tchadien, dont le pays est voisin du Niger mais n’est pas membre de l’organisation ouest-africaine, « n’a pas un mandat spécial acté de la Cédéao », a précisé le porte-parole du gouvernement tchadien. Mahamat Idriss Déby ne s’est donc pas rendu à Niamey pour le compte de l’institution sous-régionale.
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Pour rappel, l’organisation ouest-africaine s’était rassemblée à huis clos à Abuja pour décider des mesures à prendre, quatre jours après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum. À l’issue de cette réunion, les chefs d’État ont annoncé un ultimatum d’une semaine pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, rapporte notre correspondant à Abuja, Moïse Gomis. Ils n’excluent pas le « recours à la force » si nécessaire. En attendant, des sanctions ont été décidées avec effet immédiat : fermeture des frontières puis des vols en direction du Niger, plus de transactions commerciales avec le Niger, plus de transactions énergétiques avec le Niger, gel des avoirs bancaires.