Coup d’État déjoué au Bénin : mandat d’arrêt contre un homme d’affaires proche d’Olivier Boko

Loan Tamin
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Olivier Boko.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a émis un mandat d’arrêt international contre Rock Nieri, un homme d’affaires influent et beau-frère d’Olivier Boko, dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’État déjouée au Bénin.

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Un proche d’Olivier Boko sous le coup d’un mandat d’arrêt international au Bénin. Beau-frère de l’homme d’affaires accusé de tentative de coup d’Etat contre le Chef de l’Etat Patrice Talon, Rock Nieri est accusé d’avoir financé une opération en lien avec les faits reprochés à l’homme d’affaires. Selon Libre Express , il est désormais activement recherché par les autorités pour clarifier son rôle dans cette affaire.

L’affaire remonte au 1er octobre 2024, lorsque Olivier Boko, conseiller spécial du chef de l’État, et Oswald Homeky, ancien ministre, ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour des accusations d’atteinte à la sûreté de l’ État, blanchiment de capitaux et tentative de corruption d’agent public.

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Le 2 octobre 2024, Venance Kokoyè, directeur des affaires financières d’une des entreprises de Rock Nieri, avait également été interpellé avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Sa connexion présumée au financement du complot est l’un des éléments ayant conduit au mandat contre Nieri. Connu pour sa proximité avec le régime en place depuis l’élection de Patrice Talon, Rock Nieri est désormais au cœur de l’enquête menée par la chambre d’instruction de la CRIET, qui s’apprête à clore les investigations.

Les avocats des principaux accusés face au rejet d’une demande de nullité

Les avocats des principaux prévenus, dirigés par Me Ayodélé Ahounou, avaient en effet, introduit des recours demandant des mesures d’instruction complémentaires. Selon eux, ces démarches visaient à établir des éléments importants en faveur de leurs clients. Cependant, ces requêtes ont été rejetées par un arrêt rendu le lundi 25 novembre 2024, confirmant ainsi la poursuite de la procédure sur la base des charges retenues. Les prévenus sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État, complot, blanchiment de capitaux et corruption d’agent public. Deux autres personnes impliquées dans le dossier sont placées sous contrôle judiciaire.

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Lors de l’audience du jeudi 28 novembre dernier, les prévenus ont plaidé, par l’intermédiaire de leurs avocats, l’annulation de toute la procédure, estimant que des irrégularités majeures entachaient le dossier. Ces recours, bien que stratégiques, n’ont pas encore convaincu le juge d’instruction. Les observateurs s’attendent à ce que cette affaire prenne une ampleur encore plus grande, au regard des profils des protagonistes et des accusations portées contre eux.a

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