Cinq jours après le coup d’État contre Umaro Sissoco Embalo, le président en exercice de la Cédéao, Julius Maada Bio, s’est rendu à Bissau pour tenter d’obtenir le retour de l’ordre constitutionnel et la proclamation des résultats de la présidentielle du 23 novembre.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) active sa diplomatie pour résoudre la crise en Guinée-Bissau. Ce lundi 1er décembre, le président sierra-léonais Julius Maada Bio, président en exercice de l’organisation, a atterri à Bissau, accompagné du président de la Commission de la Cédéao, Dr Omar Alieu Touray.
Cette visite intervient après la suspension de la Guinée-Bissau de tous les organes décisionnels de l’institution régionale, en réaction au putsch mené par l’armée.
À son arrivée, Maada Bio a été reçu par le général Horta N’Tam, désormais président de la transition. Ce dernier a présenté les grandes lignes d’un processus limité à un an et axé, selon ses déclarations, sur la lutte contre le narcotrafic, fléau persistant dans le pays.
Sur place, la Cédéao exige un retour rapide à l’ordre constitutionnel, avec à la clé, la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 23 novembre. Elle exige que les militaires regagnent leurs casernes et que l’autorité civile soit rétablie sans délai. De son côté, l’ancien président Umaro Sissoco Embalo, arrivé au Sénégal, au lendemain de son renversement, a rejoint Brazzaville pour où il bénéficie de l’exil du régime de Sassou Nguesso.
