Condamnés à la peine capitale en janvier 2025 pour leur implication dans une tentative de renversement du régime en République démocratique du Congo, trois ressortissants américains ont été transférés mardi vers leur pays d’origine pour y purger des peines commuées à la prison à vie.
Les autorités congolaises ont confirmé l’évacuation vers les États-Unis de Marcel Malanga Malu, Taylor Christa Thompson et Zalman Polun Benjamin Reben, trois Américains reconnus coupables d’avoir participé au coup d’État avorté du 19 mai 2024. Initialement condamnés à mort par la Cour militaire de Gombe le 27 janvier 2025, les trois prévenus ont vu leurs peines commuées à la servitude pénale à perpétuité par décision de l’auditorat militaire général.
Selon la présidence congolaise, cette opération s’est déroulée en étroite collaboration avec les services diplomatiques américains à Kinshasa, qui ont activement pris part à chaque étape de la procédure.
Les trois ressortissants étrangers faisaient partie d’un commando de plus de quarante individus, majoritairement congolais, qui avait attaqué le domicile du vice-premier ministre Vital Kamerhe, aujourd’hui président de l’Assemblée nationale, entraînant la mort de deux policiers. Après cette première attaque, le groupe avait pris pour cible le palais de la Nation, où ils s’étaient filmés en train de retirer le drapeau congolais pour y hisser celui du Zaïre, en référence à l’ère Mobutu, proclamant la fin du régime de Félix Tshisekedi.
L’assaut avait été rapidement maîtrisé par la Garde Républicaine, qui avait neutralisé quatre assaillants, dont leur chef Christian Malanga, un Congolais résidant aux États-Unis, et interpellé plusieurs autres membres du groupe.