La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Bénin a condamné fermement l’apologie des coups d’État en Afrique et dans la sous-région, particulièrement notée sur les réseaux sociaux et dans divers organes de presse. Dans un récent communiqué, l’institution a appelé les professionnels des médias du Bénin à faire preuve de plus de professionnalisme.
La HAAC s’invite dans le débat en cours sur les coups d’Etat dans la sous-région ouest-africaine. Face à l’actualité sociopolitique particulièrement tendue au Mali, au Burkina, et tout récemment au Niger, l’autorité de régulation des médias au Bénin alarme. « Il m’a été donné de constater que des organes de presse établis en République du Bénin et les autres types de moyens de communication de masse, notamment les réseaux sociaux, s’adonnent ces derniers temps à des commentaires faisant l’apologie des coups d’Etat en Afrique en général et dans la sous-région en particulier », lit-on dans le communiqué parvenu à Africaho.
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L’institution appelle instamment les acteurs des médias à faire preuve de plus de professionnalisme et à respecter les textes de la République, conformément à leur cahier des charges. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication rappelle entre autres aux journalistes béninois que « leur responsabilité sociale leur impose que le traitement des informations susceptibles de mettre en péril la société, requiert (d’eux, ndlr), une grande rigueur professionnelle et, au besoin, une certaine circonspection ».
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L’attachement du Bénin aux principes de la démocratie
Le communiqué de l’institution dirigée par Rémi Prosper Morétti, s’appuie par ailleurs sur les dispositions de l’article 65 de la Loi n°90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin telle que modifiée par la Loi n°2019-40 du 07 novembre 2019. En effet, cette disposition consacre l’attachement du Bénin aux principes de la démocratie et des droits de l’homme. La Haac met ainsi en garde contre toute tentative de renversement du régime constitutionnel.
Selon l’article 65 de la Constitution, toute telle tentative serait considérée comme une forfaiture et un crime contre la Nation et l’État. En outre, le coup d’État est qualifié de crime selon notre loi fondamentale, et son apologie, un délit. Par conséquent, la Haac dans ses prérogatives de garante de la liberté et de la protection de la presse, invite donc les acteurs des médias à respecter scrupuleusement les dispositions constitutionnelles et légales en vigueur dans notre pays sous peine de s’exposer aux rigueurs de la loi.