Au Bénin, le ministre des Infrastructures et le directeur général de la Police républicaine sont visés par un recours déposé devant la Cour Constitutionnelle. La requérante, Maïlys Kpanou, les accuse de violation de plusieurs articles de la Constitution.
Un recours contre le ministre des Infrastructures et le directeur général de la Police républicaine devant la Cour Constitutionnelle. Le recours, enregistré le 24 mars 2025, fait état de la responsabilité des deux autorités dans des accidents de la route, notamment à cause du mauvais éclairage des voies publiques et du manque de dispositifs de contrôle de la vitesse, rapporte Banouto. Maïlys Kpanou pointe en particulier le défaut d’entretien des lampadaires publics dans plusieurs villes du pays, dont Cotonou, Pahou et Parakou.
La requérante souligne que le ministre des Infrastructures et le directeur général de la Police républicaine n’ont pas déployé des radars de contrôle de vitesse sur certaines routes, ce qui, selon elle, aurait pu éviter la tragique disparition du ministre Yves Kouaro Chabi dans un accident de la route. Elle considère que l’absence de radar à la sortie de Parakou, le jour de l’accident, constitue un « manquement grave » imputable aux deux autorités.
Maïlys Kpanou invoque en outre la violation de l’article 35 de la Constitution, qui stipule que les responsables publics doivent remplir leur fonction avec conscience, compétence et dévouement dans l’intérêt du bien commun. Selon elle, l’absence d’éclairage public et de radars constitue une défaillance notoire des autorités en charge, mettant en danger la vie des citoyens.
Enfin, la requérante rappelle que l’État a une obligation de protéger le droit à la vie, garanti par les articles 8 et 15 de la Constitution. Elle estime que la négligence dans l’entretien des routes et l’absence de dispositifs de sécurité exposent les citoyens à des risques mortels.