La Cour suprême du Bénin a tenu lundi 12 mai 2025 une audience solennelle de prestation de serment pour l’installation de cinq nouveaux conseillers. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de l’application de la nouvelle procédure de nomination des magistrats, à l’issue de la deuxième édition du test d’évaluation d’aptitude aux fonctions de magistrat de la haute juridiction.
C’est officiel ! En présence du garde des Sceaux, de hauts responsables judiciaires, de parents et invités, la Cour suprême a accueilli solennellement dans ses rangs cinq nouveaux conseillers : Romain Koffi, Mouhamadou Sonsaré, Amaté Christian Serge Attayi, Comlan Christian Adjakas et Désiré Padel Dato. Ces derniers ont été nommés parmi les dix-neuf candidats figurant sur la liste d’aptitude à l’issue des évaluations.
Conformément aux dispositions légales, « les magistrats ne peuvent accomplir aucun acte de leur fonction avant d’avoir été régulièrement installés », rappelle le compte rendu officiel publié par la Cour suprême. Ainsi, cette prestation de serment vient formaliser leur entrée en fonction, dans le respect des articles 10 et 11 des lois relatives au statut de la magistrature.
Une mission de rigueur et de responsabilité
Dans sa réquisition, le procureur général Saturnin Afaton a tenu à rappeler la rigueur qu’exige leur nouvelle fonction. Il a salué leur mérite tout en insistant sur « les exigences de la déontologie » : « Ici, à la Cour suprême, nous croyons aux valeurs de justice et de l’État de droit. Les fonctions priment sur les personnes et le respect mutuel se mérite toujours au moyen du travail de qualité ». Il a également rassuré les nouveaux promus de l’accompagnement du collectif professionnel auquel ils appartiennent désormais.
Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou, a exprimé sa reconnaissance au Président de la République pour « sa sollicitude constante à l’endroit de la Cour suprême ». Il a félicité « la crème des crèmes » qui, selon lui, vient renforcer la capacité de la juridiction dans un contexte de charge croissante. « Les nouveaux conseillers n’auront pas le temps de l’observation », a-t-il averti. « Ils doivent immerger aussitôt dans cette pratique de contrôle normatif et disciplinaire que constitue la cassation ».
Une relève d’excellence
Tout en soulignant l’importance de la formation continue, Victor Dassi Adossou a estimé que « c’est la Cour qui s’honore de disposer davantage dans ses rangs, de magistrats d’élite, talentueux, compétents et prêts à se former à la technique de cassation aux côtés des aînés ». Il a conclu en invoquant Nietzsche : « Ce sont les droits que nos concitoyens ont sur nous », parmi lesquels figurent « la compétence, la disponibilité, l’intégrité, l’impartialité et la reddition des décisions dans les délais acceptables ».