L’ancien directeur départemental du Cadre de vie de l’Atlantique a comparu mardi 22 avril 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour « abus de fonctions». Le ministère public a requis deux ans de prison contre lui et une cheffe d’entreprise.
L’ancien directeur départemental du Cadre de vie dans l’Atlantique était à la barre mardi 22 avril, aux côtés d’une cheffe d’entreprise. Tous deux sont poursuivis dans une affaire de fraude liée à l’attribution de marchés publics.
Ainsi, selon Banouto, le ministère public a requis deux ans de prison ferme et dix (10) millions FCFA d’amende contre l’ex-directeur, accusé d’« abus de fonctions ». Sa co-prévenue est poursuivie pour « complicité d’abus de fonctions ». À son encontre, la magistrate a proposé deux ans de prison avec sursis et dix (10) millions FCFA d’amende.
Un complot entre les deux accusés ?
D’abord, elle a affirmé que l’ancien responsable aidait la cheffe d’entreprise à monter ses dossiers en échange de commissions variant entre 15 et 25 % de la valeur des marchés. Ensuite, la relation aurait dégénéré après un marché de 18 millions FCFA. La cheffe d’entreprise, qui espérait remporter l’appel d’offres, n’a finalement obtenu qu’un contrat de 7 millions FCFA. Frustrée, elle a tenté en vain de récupérer les commissions versées, avant de porter l’affaire en justice.
Cependant, la défense, de son côté, a plaidé la relaxe pure et simple. Me Aboubacar Baparapé, avocat de la cheffe d’entreprise, a déclaré que sa cliente n’était pas une prévenue mais une victime.
Les 9 millions FCFA versés, un prêt consenti à l’ex-directeur selon la défense
Car, selon lui, les 9 millions FCFA versés étaient un prêt consenti à l’ex-directeur, présenté comme étant dans une situation de détresse. Une partie de la somme a été remboursée, le reste aurait été consigné à la Brigade économique et financière.Par ailleurs, les avocats du directeur ont soutenu que leur client ne gérait plus les marchés publics depuis 2019, ceux-ci étant attribués désormais par la SIRAT. Ils ont souligné que les faits reprochés remontent à 2020. Toutefois, à l’issue des débats, la Cour a renvoyé le délibéré au 27 mai 2025.