CRIET : 24 mois de prison requis contre l’ex-chef d’état-major de la Marine nationale

Touré Soulémane
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L'ex-chef d'état-major de la Marine nationale, Jean-Léon Olatoundji

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, (CRIET) s’est penché jeudi 17 juillet, sur le dossier relatif à la contrebande sur le fleuve Niger. Une affaire qui implique notamment, l’ex-chef d’état-major de la Marine nationale, Jean-Léon Olatoundji et l’ex-patron de la brigade fluviale de Karimama Gounou Bio Marigo.

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Le dénouement du procès de contrebande sur le fleuve Niger semble être plus proche. Ce jeudi à la CRIET, le ministère public a requis 24 mois de prison dont 12 fermes contre Jean-Léon Olatoundji et Gounou Bio Marigo. L’un respectivement ex-chef d’état-major de la Marine nationale, et l’autre, ex-patron de la brigade fluviale de Karimama.

En effet, les deux hauts gradés militaires sont poursuivis pour abus de fonction dans une affaire de contrebande. Selon Libre Express, le parquet spécial a pointé du doigt leur implication dans un vaste réseau de contrebande et de détournement de carburant sur le fleuve Niger.

Le Chef d’accusation porté à leur encontre

D’après les réquisitions du ministère public, les faits reprochés aux prévenus ont émergé dans le cadre d’une enquête sur des vols de carburant à la base navale de Cotonou. Ces investigations ont révélé des détournements à hauteur de plusieurs millions de francs CFA. Le parquet accuse également l’ex-patron de la Marine d’avoir reçu des « dons » en espèces, envoyés par mobile money, en provenance de l’ex-chef de la brigade fluviale. Ces sommes proviendraient de « droits de passage illégalement prélevés sur les usagers du fleuve Niger à Malanville ».

Pourtant, la défense plaide la vacuité du dossier. Car, pour elle, les charges manquent de fondement. Les avocats de Jean-Léon Olatoundji, Me Ayodélé Ahounou et Me Timothée Yabit, ont dénoncé une tentative de liaison « artificielle » entre leur client et une affaire de vol de carburant dans laquelle il n’a jamais été poursuivi. Me Yabit a insisté : « Aucun commandant des bases navales ayant comparu à la barre n’a soutenu que M. Olatoundji a détourné du carburant ».

Une relaxe demandée pour le troisième prévenu

Un troisième prévenu, poursuivi sans mandat de dépôt, a également comparu. Toutefois, le ministère public a requis sa relaxe au bénéfice du doute, faute de preuves suffisantes établissant sa complicité dans l’abus de fonction. Jean-Léon Olatoundji et Gounou Bio Marigo sont en détention provisoire depuis mai 2024.

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Cependant, tous deux nient les faits d’abus de fonction et de contrebande. Pour rappel, leur inculpation découle d’une enquête de la Brigade économique et financière (BEF) sur des irrégularités durant leur période aux commandes. Le verdict est attendu le jeudi 9 octobre 2025.

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Soulémane Touré, journaliste béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication. En poste à Africaho, je suis dispose d'une solide expérience dans la presse en ligne. Contact : 01 56121216 - sulassanabambitoure@gmail.com
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