Un ex-banquier et son ami condamnés à 7 ans et plus d’un milliard CFA d’amende. Ils sont en effet, poursuivis pour « fausses attestations, vol, blanchiment de capitaux et tentative de vol ». Selon Banouto, l’examen du dossier ce lundi 23 juin 2024 a abouti à la relaxe de quatre personnes, tandis que trois autres, dont une femme, ont été reconnues coupables après requalification des faits. La femme en question a écopé d’une amende de 1,5 million de FCFA pour complicité de vol de numéraire, en plus de la peine pécuniaire.
Pour l’ex-banquier et son associé entrepreneur, la CRIET a prononcé une peine de sept ans de prison ferme, accompagnée d’une amende de 1 078 056 840 FCFA pour fausses attestations, vol de numéraire et blanchiment de capitaux. Ils ont également été condamnés à verser 359 352 228 FCFA à titre de dommages et intérêts. Parallèlement, la Cour a ordonné la confiscation de plusieurs biens appartenant à l’agent de banque, incluant quatre parcelles, des parts dans une société et un véhicule Range Rover de 2009.
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Les faits évoqués lors du procès
Le ministère public a souligné que le promoteur d’ONG avait utilisé 17 fausses identités pour commettre ses méfaits, mais que toutes ces identités étaient basées sur son propre visage, ce qui a facilité sa détection. Le procureur a également mis en lumière le rôle du banquier comme complice et facilitateur des opérations frauduleuses de son ami, soulignant des preuves de communication régulière entre les deux.
En réponse aux accusations, l’ex-agent de banque a nié être régulièrement en contact avec son ami, mais le procureur a opposé des extraits de leurs échanges, montrant sa participation dans la rédaction de projets de financement et leur soumission à la banque.
L’affaire a été marquée par la découverte de deux opérations suspectes totalisant 147 millions et 82 millions FCFA, où le dirigeant d’ONG a tenté d’annuler un chèque et de transférer les fonds sur le compte d’une nouvelle société, attirant ainsi l’attention des autorités sur leurs activités frauduleuses.
Cette condamnation représente un pas significatif dans la lutte contre les infractions économiques au Bénin, affirmant la volonté de la CRIET de punir sévèrement ceux qui exploitent le système financier à des fins illicites.