Devant la chambre correctionnelle de la CRIET, ce lundi 28 avril 2025, le parquet spécial a requis deux ans d’emprisonnement ferme et deux millions de francs CFA d’amende contre l’ex-DGPN Louis Philippe Houndégnon, poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement électronique.
L’ancien Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) du Bénin, Louis Philippe Houndégnon, fait face à la justice pour ses prises de parole publiques jugées subversives. Interpellé en novembre 2024 après plusieurs interviews dans lesquelles il évoquait des propositions de coup d’État contre le président Patrice Talon, Houndégnon est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par le biais d’un système électronique.
Lors de l’audience de ce lundi 28 avril, le premier substitut du procureur spécial, Armand Donald Reagan Hounguè, a soutenu que l’ex-officier supérieur avait remis en cause les institutions républicaines et appelé la population au soulèvement, en violation de son devoir de réserve, malgré son départ à la retraite. Il est notamment reproché à Houndégnon d’avoir, à travers son « Mouvement 11/12″, recensé des personnalités influentes de l’État en vue de constituer ce qu’il appelait une « alternative crédible ».
Le ministère public, d’après les informations rapportées par Libre Express, a requis contre lui deux ans d’emprisonnement ferme et deux millions de francs CFA d’amende. En revanche, il a sollicité la relaxe pure et simple de son coprévenu, Coffi Camille Amoussou, estimant que sa responsabilité pénale n’était pas engagée.