Après une première comparution le lundi 7 octobre 2024, Steve Amoussou, arrêté à Lomé, la capitale togolaise, le 12 août dernier, a comparu une nouvelle fois, ce lundi 18 novembre 2024. L’audience qui a duré plusieurs minutes, a été reportée au 09 décembre prochain pour la suite des débats.
Reporté à la demande de la défense, le procès du cyber-activiste Steve Amoussou s’est ouvert ce lundi. A l’issue de l’audience qui a eu lieu à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), la défense de Steve Amoussou a demandé la nullité de la procédure. Rappelant les conditions d’arrestation de Steve Amoussou, la défense a clairement soutenu que la procédure est émaillée de vices, donc sa nullité doit être déclarée et le cyber activiste libéré. « C’était un rapt », a déclaré maître Hermann Yenofan de la défense. Ce dernier a été soutenu par son confrère Maître Julien Togbadja cité par Bip Radio: « Restituez Steve Amoussou à la liberté ». Ceci parce que ses ravisseurs ont déjà été jugés et condamnés par la même CRIET, a-t-il justifié.
De son côté, le ministère public a demandé à la Cour de rejeter toutes les exceptions soulevées par la défense du mis en cause. « Le sujet relatif aux conditions d’arrestation de Steeve Amoussou a été déjà vidé », a-t-il indiqué. La Cour a alors délibéré et renvoyé le dossier au 09 Décembre 2024.
Les chefs d’accusation contre Steve Amoussou
Pour rappel, Steve Amoussou fait face à des accusations d’escroquerie et de harcèlement électronique, ainsi qu’à des soupçons d’être « Frère Hounvi », un activiste politique virulent sur les réseaux sociaux. La première affaire concerne une accusation d’escroquerie présumée portant sur dix millions de francs CFA. Selon les faits, le cyber activiste aurait extorqué cette somme à Marcellin Ayi, un Béninois vivant en Indonésie.
La seconde affaire place par ailleurs Steve Amoussou au cœur d’une polémique politique. Il est soupçonné d’être « Frère Hounvi », un célèbre activiste et chroniqueur connu pour ses critiques acerbes contre le président Patrice Talon et son gouvernement. Les charges retenues contre lui incluent la « provocation directe à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, et harcèlement par voie électronique ». Lors de la première audience, le jeune homme s’est présenté comme conférencier et a plaidé non coupable aux accusations portées contre lui.