Le procès de Steve Amoussou, présumé « Frère Hounvi », a repris ce lundi 20 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), après la décision de la Cour constitutionnelle sur les exceptions de nullité soulevées par la défense. Le dossier a été renvoyé au 27 janvier pour continuation, réquisitions et plaidoiries.
Le prévenu Steve Amoussou, accusé de plusieurs infractions, dont le « harcèlement par voie électronique, publication de fausses nouvelles et provocation directe à la rébellion », ainsi que d’escroquerie, a vu son procès reprendre ce lundi devant la CRIET. L’affaire, qui a pris une tournure internationale après son enlèvement à Lomé (Togo) et son transfert au Bénin, continue d’attirer l’attention. Les autorités béninoises poursuivent l’individu en raison de ses activités présumées en tant qu’activiste politique, connu sous le nom de « Frère Hounvi ».
Lors des précédentes audiences, Steve Amoussou a plaidé non coupable des faits qui lui sont reprochés. Dans ses dépositions, il a relaté les conditions difficiles de son arrestation et de sa détention, indiquant que ses ravisseurs lui ont infligé des traitements cruels pendant sa période de captivité. En dépit de ces accusations graves, le prévenu a insisté sur son innocence et a affirmé que les accusations portées contre lui étaient fabriquées dans un cadre politique. Il soutient qu’il n’a fait qu’exprimer ses opinions politiques et qu’il n’a jamais incité à la violence ou à la rébellion, contrairement aux allégations du procureur spécial.
La Cour a ensuite décidé de renvoyer l’affaire au 27 janvier 2025, sans débat ni discussion, ce qui a été perçu comme un renvoi automatique pour permettre la continuation des procédures, notamment les réquisitions et les plaidoiries. Le dénouement de ce dossier pourrait bien avoir des implications importantes pour les droits civiques au Bénin, mais aussi pour la perception internationale du système judiciaire du pays.