CRIET : les avocats d’Olivier Boko se retirent en bloc du dossier

Casimir Vodjo
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L'homme d'affaires Olivier Boko lors de la cérémonie d'investiture le 6 Avril 2016 du président Patrice Talon @ Présidence du Bénin

La tension est montée d’un cran ce mardi à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lors du procès très attendu d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, les avocats de la défense d’Olivier Boko ont décidé de se retirer en bloc. Cette décision radicale découle d’un désaccord sur la régularité de la composition de la Cour, jugée « illégitime et illégale » par la défense.

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Le procès d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, deux anciens collaborateurs du président Patrice Talon, s’est ouvert ce mardi à la CRIET dans une atmosphère tendue. Poursuivis pour complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et faux certificat, les accusés étaient présents dans la salle d’audience lorsque leurs avocats ont soulevé une « irrégularité » dans la composition de la Cour.

Selon les avocats, en matière criminelle, la Cour devrait être composée d’un président et de quatre assesseurs, comme le stipule l’article 254 du code de procédure pénale. Or, la Cour est constituée d’un président et de seulement deux assesseurs. Malgré leurs demandes insistantes pour une régularisation, le ministère public, représenté par Mario Mètonou, a défendu la composition actuelle, justifiant cette situation par une pénurie de magistrats et des « pratiques éprouvées ».

La Cour, après une brève suspension, a décidé de joindre cette exception au fond, permettant ainsi la poursuite des débats. Une décision qui a provoqué une onde de choc dans la salle.

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C’est à ce moment que les avocats de la défense d’Olivier Boko ont pris la parole pour annoncer leur déconstitution. Selon Maître Kato Atita, cette décision a été motivée par « l’absence de sécurité juridique » et la « proximité présumée » entre la présidente de la Cour et le chef de l’État. Les avocats estiment que cette situation met en péril l’équité du procès et va à l’encontre des principes de justice.

Ce coup de théâtre remet en question le bon déroulement du procès, d’autant plus que les avocats de la défense dénoncent une « violation flagrante de la loi ». Désormais privé de sa défense, Olivier Boko devra soit se représenter lui-même, soit faire appel à une nouvelle équipe juridique.

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Journaliste expérimenté originaire du Bénin, Kpenou Casimir Vodjo évolue dans le paysage médiatique depuis 2018. Titulaire d'une licence professionnelle en journalisme, il a commencé sa carrière en tant que stagiaire à BENIN WEB TV, un média en ligne influent dans son pays. Animé par une passion inébranlable pour l'information et une ambition affirmée, il a gravi les échelons, passant de stagiaire à journaliste rédacteur et animateur. En 2019, il accède au poste de Chef du Desk International, où il affine son expertise sur les questions internationales. Quatre ans plus tard, en 2023, il est désigné représentant de BENIN WEB TV au Niger. Actuellement Rédacteur en Chef d'Africaho, l'un des principaux médias en ligne du Bénin, Casimir Vodjo a également collaboré avec plusieurs organes de presse internationaux, notamment ActuNiger, Benbere et L'Œil du Sahara. Son engagement envers la véracité de l'information l'a conduit à se spécialiser dans la vérification des faits ( fact-checking), une expertise acquise à travers une formation de Code for Africa. Il est membre actif de l'African Fact-Checking Alliance, le plus grand réseau africain de vérification des faits, et fait partie de la communauté Wikipédien en Résidence (WiR) pour l'Afrique francophone et a publié plusieurs articles de fact-checking référencés. Fidèle à ses valeurs, il reste déterminé à promouvoir l'intégrité journalistique et à garantir une information fiable et vérifiée au service du public.
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