Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la Police nationale du Bénin n’a pas été fixé sur son sort le 19 mai comme attendu à la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET), en raison de la requalification de la nature des faits qui lui sont reprochés.
Poursuivi pour « cyberharcèlement et d’incitation à la rébellion », Louis Philippe Houndégnon devrait connaitre son verdict lundi 19 mai. Mais contre toute attente, les juges ont décidé de se déclarer incompétent et renvoyé le dossier en instruction. Et pour cause, la nature criminelle des faits et le renvoi du dossier en instruction avec confirmation du mandat de dépôt.
La défense dénonce et fait appel
Surprise par cette décision, la défense a exprimé sa déception et dénoncé une violation du droit de la défense. « C’est une violation flagrante des droits de la défense. Ce sont des citoyens béninois qui sont en prison. On fait toute la procédure judiciaire jusqu’à la fin et c’est à la fin qu’on se déclare incompétent. C’est de l’infamie judiciaire », a fustigé au micro de RFI, François Kéké, membre de conseils de Louis Philippe Houndégnon,
L’avocat a annoncé que la défense fera appel de cette décision. Lors de la précédente audience, le procureur avait requis deux ans de prison ferme contre l’ancien patron des flics. Avant son interpellation, Louis Philippe Houndégnon était devenu une voix critique de la gouvernance de Patrice Talon.