Reconnaissant les faits de trafic international de drogue à haut risque, une ressortissante nigériane a écopé de 15 ans de prison et d’une lourde amende, ce jeudi 10 avril 2025, à l’issue d’un procès de plus d’un an devant la CRIET. Le verdict est tombé plus sévère que les réquisitions du parquet.
Après plus d’une année de procédure, le verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) est tombé dans l’après-midi du jeudi 10 avril 2025 pour une Nigériane mise en cause dans une affaire de trafic de drogue. La ressortissante nigériane, Echeta Happines Akachukwu, également connue sous l’identité de Salami Tosin Basirat, a été condamnée à 15 ans de réclusion criminelle et à 10 millions de francs CFA d’amendes pour trafic international de drogue à haut risque. Une peine plus lourde que les 10 ans de prison et les 5 millions d’amende requis par le parquet spécial.
Lors d’une audience précédente, l’accusée avait reconnu les faits. Elle avait expliqué que les colis de cocaïne retrouvés dans ses bagages à l’aéroport de Cotonou lui avaient été confiés par un compatriote résidant en Inde. Selon ses déclarations, elle faisait régulièrement la navette depuis octobre 2022 et transportait de la drogue à chaque passage par le Bénin.
L’interpellation de la Nigériane, le 31 mars 2024, avait conduit à l’arrestation d’un agent de police républicaine en poste à l’aéroport. Il était poursuivi pour abus de fonction pour avoir facilité le passage de la prévenue, malgré un passeport présentant deux identités distinctes dans la base de données. Mais l’action publique a été éteinte à son encontre après son décès en détention préventive, le 4 avril 2024. Echeta Happines Akachukwu dispose d’un délai de quinze jours pour interjeter appel du jugement rendu par la chambre correctionnelle de la CRIET.