Au Bénin, Florence Kingbo, une créatrice de contenus sur le réseau social TikTok, a été placée sous mandat de dépôt le jeudi 18 décembre 2025, à l’issue de sa présentation devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Florence Kingbo déposée en prison après ses propos sur Patrice Talon
Interpelée après une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Florence Kingbo séjourne désormais en prison. Âgée de 21 ans, la jeune femme est poursuivie pour des propos jugés injurieux et offensants à l’égard du président, Patrice Talon, ainsi que de membres de sa famille. Les faits qui lui sont reprochés font notamment suite à la diffusion, le mardi 9 décembre, d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle s’en prenait violemment au chef de l’État.
La vidéo de la tiktokeuse, faut-il le souligner, intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement sensible, au lendemain de la tentative de coup d’État annoncée comme déjouée le dimanche 7 décembre 2025. Dans la séquence incriminée, Florence Kingbo remettait en cause la version officielle des faits et lançait des propos de défi à l’endroit du président, tout en visant également la première dame et leur fils.
Après son audition par le parquet spécial, un mandat de dépôt a été décerné contre elle, entraînant son incarcération en attendant la suite de la procédure judiciaire. Selon des sources judiciaires, les poursuites contre la tiktokeuse s’appuient notamment sur les dispositions des articles 550 et suivants du Code du numérique béninois, qui sanctionnent le harcèlement et les infractions commises par voie de communication électronique.
Au Bénin et comme d’autres pays de la sous région d’ailleurs, l’usage des réseaux sociaux, la liberté d’expression et les limites fixées par la loi, doivent être pris en compte par les utilisateurs et internautes. Car en raison d’un certain nombre d’éléments comme les initiatives de putsch, comme ça a été le cas le 7 décembre 2025, ont amené les autorités à adopter une vigilance accrue face aux discours jugés attentatoires aux institutions de la République.
