CRIET : une voyante accusée d’avoir détourné tous les biens d’un enseignant du supérieur

Loan Tamin
Lecture : 3 min
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), à Cotonou, au Bénin. © YANICK FOLLY / AFP

Un enseignant du supérieur accuse une voyante d’avoir pris tous ses biens par escroquerie. Il s’agit en effet d’une femme dans la trentaine poursuivie pour avoir dépouillé un homme de tous ses biens. La CRIET a examiné l’affaire lors de son audience correctionnelle du lundi 18 mars 2024. La présumée victime est un enseignant du supérieur, qui se présente comme un professeur de mathématiques dans les universités du Gabon.

Ad imageAd image

Le professeur accuse son médium d’escroquerie devant cette juridiction spéciale. Il affirme que la voyante, adepte de plusieurs divinités, lui aurait pris tous ses biens au Bénin. Le professeur raconte avoir rencontré cette voyante dans une période difficile où les activités de son école étaient en difficulté. Il aurait sollicité ses compétences pour résoudre ses problèmes.

D’après sa déposition, la médium lui aurait révélé que ses difficultés étaient liées à une prise en otage de son étoile par les membres de sa famille. “Elle m’a dit que ma défunte mère lui a révélé que je dois donner le nom de tous les membres de ma famille pour faire des travaux occultes afin de me libérer”, a déclaré l’enseignant, qui aurait suivi ces instructions.

Lire aussi :  “Where to Go in 2025” : le média américain AFAR classe le Bénin parmi les 25 meilleures destinations

LIRE AUSSI : Bénin : la CRIET juge un agent de la poste ayant dépensé une partie d’une somme de 38 millions CFA reçue par erreur


La voyante aurait également conseillé à l’enseignant de vendre tous ses biens au Bénin. Celui-ci affirme avoir remis tous les documents originaux de ses propriétés, ainsi que la somme de 22 millions de FCFA. Il aurait pris conscience de la situation après le décès du parrain de la voyante.

Cependant, la voyante rejette les accusations portées contre elle. Elle affirme que c’est l’enseignant lui-même qui lui aurait parlé de la vente de ses biens pour rembourser ses dettes au Gabon, qui s’élèveraient à 100 millions de FCFA. Selon elle, ils ont convenu des prix des biens immobiliers et elle aurait déjà versé une grande partie de la somme due.

La Cour a décidé d’entendre les témoins cités par les deux parties et a renvoyé le dossier au 29 avril 2024 pour poursuite de l’audience.”

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *