Face à l’escalade des tensions au Moyen-Orient après le lancement de 200 missiles iraniens contre Israël, la France a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Dans un communiqué publié ce mercredi matin, Paris a fermement condamné l’attaque balistique iranienne ainsi qu’un attentat terroriste meurtrier à Tel-Aviv.
Le ministère français des Affaires étrangères s’est prononcé sur la crise qui prévaut au Moyen-Orient. Dans son communiqué, il a condamné avec fermeté l’attaque balistique iranienne ainsi que l’attentat qui a fait sept morts dans la capitale israélienne. Paris a officiellement sollicité une nouvelle réunion d’urgence du Conseil de Sécurité, qui se tiendra sous la présidence suisse ce mercredi. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’était déjà rendu dans la région fin septembre et prévoit de retourner au Moyen-Orient dans les prochains jours pour des efforts diplomatiques supplémentaires.
Le président Emmanuel Macron a également réagi, dénonçant « avec la plus grande fermeté » les actions de l’Iran. Il a rappelé l’attachement indéfectible de la France à la sécurité d’Israël et exigé du Hezbollah qu’il mette un terme à ses actions terroristes. Toutefois, Macron a également appelé Israël à « mettre fin au plus vite » à ses opérations militaires en cours, exhortant toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter une escalade plus large.
Israël et l’Iran, le choc des titans ?
En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a pris la parole pour condamner l’Iran et promettre des représailles. « L’Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix », a-t-il déclaré dans une vidéo officielle. Selon lui, l’État hébreu se prépare à faire « rendre des comptes » à ses ennemis, alors que la majorité des missiles lancés par l’Iran ont été interceptés par le système de défense antimissile israélien.
De son côté, l’Iran maintient une posture défiant toute intervention étrangère. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti les États-Unis de rester en dehors du conflit, sous peine de « réponse sévère ». Cette mise en garde survient alors que Washington, traditionnel allié d’Israël, observe la situation de près, tout en restant prudent quant à une éventuelle intervention directe.