Crise au Niger: Faure Gnassingbé échange discrètement avec une délégation nigérienne

Mohamed Fousso
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Faure Gnassingbé, Président de la République du Togo. @Médias locaux

Le président togolais Faure Gnassingbé oeuvre pour l’option diplomatique dans la recherche de solution face à la crise politique liée à l’éviction de Mohamed Bazoum de ses fonctions présidentielles au Niger. Il a reçu le lundi 7 août 2023, à Pya dans le Nord du pays, une délégation des nouvelles autorités militaires du pays désormais dirigé par le Général Abdourahamane Tchiani.

 

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A l’instar de plusieurs autres Chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine, Faure Gnassingbé ne voit pas d’un bon œil une intervention militaire de la CEDEAO au Niger. En effet, connu pour ses aptitudes en médiation pour avoir joué qualitativement dans les négociations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, pour la libération des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako et soupçonnés d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’Etat malien, le Chef de l’Etat togolais a tenu une séance d’échanges lundi 7 août 2023 avec une délégation des nouvelles autorités nigériennes à Pya, une localité au nord de son pays.

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Selon l’information rapportée par Icilomé, cette rencontre avait pour objectif de prôner la voie du dialogue, de trouver le nécessaire compromis pour éviter une nouvelle fois de déstabiliser la sous-région déjà en proie au terrorisme djihadiste. Contrairement à ses homologues nigérian, ivoirien, béninois et sénégalais qui ont notamment affiché une position tranchée, indiquant ainsi leur disponibilité à envoyer un contingent militaire en cas d’intervention militaire au Niger, Faure Gnassingbé a longtemps entretenu le mythe autour de sa position. Si pour les uns, le président togolais – pour son expérience au pouvoir – jouait la carte de la neutralité, les autres évoquaient déjà des initiatives engagées par ce dernier pour un dénouement de la situation au pays désormais dirigé par le Général Tchiani et ses hommes.

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L’option militaire confirmée par la Cédéao

La conférence des chefs d’État de la Cédéao, tenue ce jeudi 10 août 2023 a décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. La présente mesure vise le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président déchu Mohamed Bazoum. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) active sa force en attente, mais reste toujours  favorable à une résolution pacifique au Niger. Les Chefs d’Etat de l’organisation sous régionale, réunis jeudi 10 août à Abuja ouvrent ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de contingents envoyés par certains pays membres dont le Nigéria , le Sénégal, la Côte d’Ivoire.

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Le président en exercice de la Cédéao, Bola Tinubu a ouvert le sommet extraordinaire avec un langage plus diplomatique sur cette situation politique qui prévaut au Niger depuis le 26 juillet dernier. En effet, le président nigérian a invité ses pairs à travailler à « aider le Niger à retrouver sa stabilité ». Une stabilité indispensable, a-t-il laissé entendre, pour toute la zone Cédéao en termes de développement, paix et prospérité.

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