Crise au Niger: Jean Luc Mélenchon relève une erreur dans la posture de la France

Mohamed Fousso
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Le fondateur du parti La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a donné sa lecture sur la posture de son pays sur l’injonction des autorités militaires nigériennes sur le départ de l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté. L’acteur politique considère que la décision du président Emmanuel Macron de maintenir une mission diplomatique au Niger est une erreur.

 

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Les tensions s’accumulent entre le régime militaire au Niger et la France depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier. Le 25 août, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a exigé une première fois que l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté, quitte le Niger. Mais le diplomate n’a pas obtempéré et n’a pas répondu à la convocation du ministère des Affaires étrangères, refusant de rencontrer les représentants des nouvelles autorités.

Le 1er septembre, le ministère de l’Intérieur du Niger, formé par des rebelles du CNSP, a exigé une nouvelle fois que l’ambassadeur de France quitte le territoire du pays. Un délai de 48 heures a été accordé de nouveau au diplomate. Le ministère a par ailleurs fait remarquer que l’ambassadeur français et son épouse se trouvaient au Niger en situation irrégulière.

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Le ministère français des Affaires étrangères a quant à lui déclaré que les putchistes n’avaient pas le droit d’exiger quoi que ce soit de l’ambassadeur, car l’agrément (consentement à recevoir l’ambassadeur) est délivré « exclusivement par les autorités légitimes du Niger ». Une posture qui n’est pas dans l’avantage de la France selon Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, « la décision de maintenir l’ambassade au Niger est dangereuse et contre performante. L’escalade est une erreur », écrit le politicien sur son réseau social X (ex-Twitter).

Au Niger, le CNSP, dirigé par le commandant de la Garde présidentielle Abdourahamane Tiani, a été formé pour gouverner le pays après l’éviction du président Mohamed Bazoum. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a pour sa part, imposé de lourdes sanctions aux putchistes et ont exigé qu’ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force malgré l’ouverture à la diplomatie.

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