Le président Mohamed Bazoum, évincé mercredi 26 juillet du pouvoir au Niger a sollicité l’aide de la communauté internationale pour le rétablir dans ses fonctions. Dans une tribune publiée dans la nuit du jeudi au vendredi 4 août par le Washington Post, il dit être un otage et énumère les dangers qui pourraient découler du coup d’Etat si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli dans le pays.
Mohamed Bazoum pense qu’il demeure toujours président de la République au Niger. En tout cas, c’est ce qu’il a sous-entendu dans une tribune publiée par le Washington Post et relayée par la page Facebook de la Présidence du Niger. « J’écris ceci en tant qu’otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie, et je ne suis qu’un des centaines de citoyens qui ont été arbitrairement et illégalement emprisonnés », a-t-il écrit.
Le président déchu se considère toujours comme le seul Chef de l’Etat du Niger et fustige ainsi, les agissements des militaires. Contrairement aux motifs avancés par ces derniers pour le renverser, il oppose plutôt un bilan positif et remercie à cet effet, les partenaires étrangers du Niger. Pour lui, les arguments du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), n’ont aucun foncement.
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« Ce coup d’État, lancé contre mon gouvernement par une faction de l’armée le 26 juillet, n’a aucune justification. S’il réussit, il aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier », a-t-il affirmé depuis son lieu de détention. « La situation sécuritaire du Niger s’est considérablement améliorée », a-t-il souligné dans sa tribune.
À l’heure où nous en avons besoin, j’appelle le gouvernement américain et toute la communauté internationale à nous aider à rétablir notre ordre constitutionnel.
Mohamed Bazoum
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Le gouvernement américain et la communauté internationale sollicités
Craignant la suspension de l’appui financier des partenaires internationaux, Mohamed Bazoum estime que si le coup d’État contre le gouvernement réussit, l’aide étrangère qui représente 40 % du budget national, « ne sera pas fournie ». Par conséquent, il sollicite l’aide du gouvernement américain, les puissances étrangères et la CEDEAO pour la restauration de son pouvoir.