Une délégation nigérienne a rencontré mercredi 24 juillet 2024 à la Présidence de la République à Cotonou, le Chef de l’Etat béninois Patrice Talon, dans le but de normaliser les relations tendues entre les deux pays. Les échanges tenus à l’initiative des anciens présidents du Bénin, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, ont conduit à des résolutions entre le Bénin et le Niger. Des détails sont parvenus à Africaho.
Des bribes d’informations sur la substance des échanges entre le président béninois et la délégation nigérienne mercredi 24 juillet à Cotonou. La délégation nigérienne, conduite par le directeur de cabinet du général Abdourahamane Tiani, président de la transition au Niger et le général Mohamed Toumba, ministre d’État en charge de l’Intérieur, est arrivée peu avant midi et a été reçue en audience par Patrice Talon dans l’heure qui a suivi. Selon nos sources proches du Palais de la Marina, cette rencontre s’est déroulée en présence des deux anciens présidents béninois Boni Yayi et Nicéphore Soglo. La même source signale la participation des ministres Abdoulaye Bio Tchané et Olushegun Adjadi Bakari.
Les discussions ont duré près de deux heures et ont abordé plusieurs points de friction, notamment l’application stricte par le Bénin des sanctions économiques de la Cédéao contre le Niger, qui affectent l’approvisionnement en médicaments et bloquent des véhicules militaires au port de Cotonou. La délégation nigérienne a également soulevé des préoccupations concernant la présence présumée de bases militaires françaises au Bénin, qu’elle accuse de former des terroristes.
LIRE AUSSI : Bénin : la course aux postes de ministres conseillers fait rage au sein des partis du pouvoir
Plusieurs actions annoncées
En réponse, le gouvernement béninois a proposé d’organiser des visites pour les officiers nigériens afin de vérifier l’absence de telles installations. À l’occasion, Patrice Talon a réaffirmé à plusieurs reprises que le Bénin n’héberge aucune base militaire française à des fins militaires, malgré les accusations persistantes de Niamey.
Les discussions ont également porté sur la coopération en matière de sécurité, avec des assurances de partage d’informations sur les groupes terroristes entre les forces armées des deux pays. En ce qui concerne les véhicules militaires bloqués au port, le Bénin s’est engagé à faciliter leur transit vers le Niger via Malanville, à la frontière commune.
La rencontre s’est conclue sans la présence des médias, et la délégation nigérienne devrait achever sa mission ce jeudi 25 juillet, après une série de réunions et de consultations avec les autorités béninoises.