La situation au Burundi a atteint un tel point que même la gare routière de Ngozi, dans le nord du pays, témoigne du marasme, rapporte RFI. Vers 10h00 indique le médias français, elle est quasiment déserte, la plupart des bus étant à l’arrêt faute de carburant. Pour les chauffeurs comme pour les passagers, la réalité est dure : les prix ont explosé, les approvisionnements sont rares et coûteux, souvent trouvés sur le marché noir à des prix bien au-dessus de ceux régulés.
Un chauffeur désespéré témoigne : « Cela fait 25 ans que je conduis des passagers, mais c’est la première fois que je vis une telle pénurie, je le jure ! » Il raconte avoir payé quatre fois le prix officiel pour son carburant, une réalité qui touche également les usagers qui voient les coûts de transport tripler.
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Les conséquences de cette crise sont profondément ressenties à tous les niveaux de la société. Même les députés, comme Athanase Hatungimana, ont exprimé leur frustration lors d’une récente session parlementaire écourtée à cause de la pénurie. Le ministre des Finances a admis ne pas avoir de solution immédiate, expliquant que le gouvernement cherche encore les devises nécessaires pour importer le carburant vital pour l’économie nationale.
Alors que la population lutte pour ses déplacements quotidiens et pour maintenir une vie économique minimale, la question reste entière quant à la résolution de cette crise dévastatrice qui continue d’aggraver la précarité déjà endémique au Burundi.