Crise en Afrique: Wilfried Houngbédji évoque la loyauté de l’armée béninoise

Paul Danongbe
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La sous-région ouest-africaine fait face depuis plusieurs années déjà, à une crise sociopolitique marquée par la prise du pouvoir d’Etat par des groupes de militaires de haut rang. Le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger sont des illustrations de ce phénomène de coup d’Etat qui selon plusieurs observateurs, met à mal, les fondamentaux de la démocratie. Au Bénin, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué mardi 15 août dans un entretien, la loyauté et la posture de l’armée béninoise.

 

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Wilfried Léandre Houngbédji se réjouit de la posture des Forces de défense et de Sécurité du Bénin qui se sont écartées du jeu politique depuis l’historique Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990. Le porte-parole du gouvernement invité mardi sur Bip Radio, a fait observer que l’armée béninoise depuis cette époque – celle de la conférence – a fait l’option de la neutralité, laissant le jeu politique se jouer entre les acteurs politiques mandatés par le peuple pour diverses fonctions politiques.

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« Le Bénin a fait l’expérience de la gestion du pouvoir par les militaires »« Depuis 90, l’armée béninoise a décidé d’assumer ses fonctions et de retourner dans ses casernes et (ndlr) de laisser le jeu démocratique se faire », a-t-il relevé.

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Les FDS pas loyales vis-à-vis d’un président, mais…

Selon le Secrétaire général adjoint du gouvernement, ces Forces de défense et de Sécurité ne sont pas loyales vis-à-vis d’un président mais, elles sont loyales vis-à-vis du peuple et restent une armée républicaine. « L’armée sait que son rôle aujourd’hui plus qu’hier, c’est de préserver l’intégrité du territoire, c’est d’aider à la sécurité avec l’ensemble des Forces de défense et de sécurité. Et cette armée-là, c’est une armée républicaine » a-t-il rappelé.

Cependant, hors du Bénin et dans la sous-région ouest-africaine, l’armée avec à sa tête, des Chefs d’Etat-major s’est illustré ces dernières années dans la prise du pouvoir d’Etat en renversant le président démocratiquement élu de ses fonctions. C’est d’ailleurs ce que le Niger connait depuis le 26 juillet 2023 avec l’arrivée au pouvoir du Général Abdourahmane Tchiani et ses hommes qui ont évincé le président Mohamed Bazoum. Un coup de force que la Cédéao a activement condamné avec à la clé, des sanctions économiques immédiates et une intervention militaire “imminente” visant à rétablir le président déchu et restaurer l’ordre constitutionnel dans le pays.

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