La situation des migrants devient de plus en plus complexe avec des arrivées massives de migrants sur les îles de Lampedusa en Italie. Cette pression met en lumière les défis humanitaires et politiques liés à la gestion des flux migratoires.
Devenue une porte d’entrée incontournable des migrants depuis plusieurs années, l’île de Lampedusa fait face à une recrudescence des arrivées massives de migrants. Selon InfoMigrants, la situation ne cesse de s’accentuer. En effet, dans la nuit du 26 au 27 août 2024, plus de 100 migrants sont descendus au bord de l’île, s’ajoutant aux 500 personnes débarquées le week-end dernier.
Ces personnes venaient principalement de la Libye, notamment des villes de Homs, Sabratha et Tajoura, ainsi que de la Tunisie, en particulier de Djerba et Sidi Jmour. Pourtant, après leur arrivée à Lampedusa, la gestion des migrants s’avère compliquée et souvent précaire pour les autorités italiennes. Le centre d’accueil de l’île, conçu comme un point de transit temporaire, se trouve dépassé par l’afflux constant de nouveaux arrivants. Les autorités italiennes prennent leur responsabilité en transférant certains migrants vers d’autres structures d’accueil.
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Les mesures prises par les autorités italiennes
Une fois arrivés dans ces centres d’accueil, les migrants sont dirigés vers des centres d’identification et d’expulsion (CIE) ou des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CARA). Face à cette situation, le gouvernement italien a intensifié ses négociations avec les pays d’origine des migrants pour faciliter les retours volontaires ou les expulsions des personnes dont la demande d’asile a été rejetée.
Il faut dire que les arrivées irrégulières de migrants en Italie par la Méditerranée en provenance de l’Afrique du Nord se sont élevées ces derniers mois. La Tunisie est, avec la Libye, le point de départ de milliers de migrants qui traversent la Méditerranée centrale vers l’Europe, puis qui arrivent en Italie. Cette route migratoire, très dangereuse, a représenté « la moitié des arrivées irrégulières dans l’Union européenne jusqu’à présent cette année », a indiqué l’agence de garde-côtes et de garde-frontières de l’Union.