Le Bénin est dans une profonde tristesse suite à la disparition brutale de Yves Chabi Kouaro, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, décédé dans un accident de la route ce jeudi 20 février 2025, à l’entrée de la ville de Parakou. Cet incident a également coûté la vie à son garde du corps. Des personnalités politiques et de la société civile rendent hommage à un homme d’État exemplaire et à un collègue dévoué.
Toute la nation béninoise est sous le choc suite à la mort tragique de Yves Chabi Kouaro, ministre béninois de l’Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle, vers 21 h ce jeudi, à la sortie nord de Badékparou, village situé non non loin de Parakou.
L’annonce de sa mort a bouleversé le pays, tant son parcours et ses engagements politiques étaient marqués par une volonté constante de servir son pays. Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a exprimé sa profonde consternation suite à ce tragique événement. «C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le drame survenu sur la RNIE N°2, ayant coûté la vie à notre frère, M. CHABI Kouaro Yves, Ministre des Enseignements Secondaires, Techniques et de la Formation Professionnelle, ainsi qu’au Sergent KAWEPO Sabi Christian, son garde du corps», a déclaré Louis Vlavonou.
Il a ensuite adressé ses condoléances aux familles éplorées et exprimé son souhait de «reconfort et courage face à cette terrible épreuve». Il a également salué la promptitude des secours et des autorités locales.
Le ministre Modeste Kérékou boulversé
L’émotion a également été vive parmi ses collègues ministres, à l’instar de Modeste Tihoundé Kérékou, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, qui a témoigné de la douleur qu’il a ressenti. «Grand frère Kouaro Yves, je suis sans voix», a-t-il écrit, bouleversé. Il a évoqué leur dernière rencontre, quelques jours avant l’accident, lors de la session hebdomadaire du Conseil des Ministres. «Je suis boulversé et abasourdi. Je prie simplement avec foi Dieu, Tout Puissant, Unique Dispensateur de grâces de te faire miséricorde et de daigner te recevoir auprès de lui», a-t-il ajouté, rendant hommage à la grandeur de l’homme qu’il connaissait.
Modeste Kérékou a salué les qualités humaines et l’engagement sans faille de Yves Chabi Kouaro, un «digne fils du Bénin», dont la disparition a laissé un vide dans les préparatifs de la session d’avril 2025 du Conseil des Ministres. «Tu as abandonné ton frère au front au moment où nous sommes en plein dans les préparatifs de la session d’avril 2025 du CQM», a-t-il souligné, louant son dévouement pour le développement de la nation. «Tu es tombé comme un vaillant soldat, les armes à la main, sur le front du développement de notre pays. Un soldat ne meurt pas. Il passe l’arme à gauche. Ce n’est qu’un au revoir frère», a-t-il conclu.
L’Ambassade de France près le Bénin, consterné
L’Ambassade de France au Bénin a également adressé ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple béninois à travers un message officiell. «L’ambassadrice ainsi que toute l’équipe France au Bénin présentent leurs sincères condoléances à sa famille, au Gouvernement et au peuple», peut-on lire sur sa page Facebook.
La disparition de Yves Chabi Kouaro, un ministre engagé pour l’éducation et le développement du pays, laisse une empreinte indélébile dans le cœur des Béninois. Ses qualités humaines, son sens du devoir et son engagement pour la formation des jeunes générations resteront dans les mémoires. C’est un véritable serviteur de l’État qui s’en va, mais son héritage perdurera dans les actions et les projets qu’il a portés. Ses proches, collaborateurs et compatriotes se souviendront toujours de lui comme d’un homme de cœur, prêt à tout pour servir son pays.