Le Président kényan William Ruto a exprimé ce mercredi 11 juin sa « profonde indignation » et son « choc » face à la mort d’Albert Ojwang, un jeune homme décédé en détention policière. Qualifiant les circonstances de ce drame d' »inacceptables », le chef de l’État a fermement appelé à une enquête rapide, crédible et transparente.
La nouvelle de la mort du blogueur Albert Ojwang a secoué le Kenya et le Président Ruto lui-même. « Comme la plupart des Kényans, et en tant que parent, j’ai appris la mort d’Albert Ojwang alors qu’il était en détention policière avec un profond choc et une grande tristesse », a-t-il déclaré dans un communiqué. Tout en présentant ses condoléances à la famille endeuillée, le Président a martelé qu’il ne tolérerait « ni négligence, ni criminalité au sein de la police ». Il a rappelé avec fermeté que les policiers ont une responsabilité absolue quant à la sécurité et au bien-être des personnes placées en garde à vue.
Albert Ojwang avait été arrêté le samedi 7 juin suite à une plainte émanant du numéro deux de la police. Il est décédé la nuit suivante, alors qu’il était en détention. Selon la police, il se serait blessé en se cognant la tête contre le mur de sa cellule, mais les résultats de l’autopsie rendue publique mardi révèle qu’Ojwang avait été étranglé et torturé lors de sa garde à vue.
Le Président Ruto a exhorté le Service national de la police à coopérer pleinement avec l’Autorité indépendante de surveillance de la police (IPOA), l’organe chargé d’enquêter sur les exactions policières. En attendant les conclusions, il a appelé les citoyens à la patience, mais a insisté sur son attente que « la vérité sur ce qui est arrivé à Ojwang soit établie et que justice soit rendue« .