Dans une correspondance adressée au ministre de la Décentralisation, l’Agence Nationale d’Identification Personnelle (ANIP) dénonce des pratiques illicites de certains chefs de quartier ou de village qui exigeraient de l’argent pour la délivrance de déclarations de résidence, pourtant gratuites.
Dans le cadre des opérations de mise à jour de la Liste Électorale Informatisée (LEI) en prélude aux élections générales à venir, l’ANIP a rappelé que la déclaration de résidence reste gratuite. Ce document indispensable pour tout électeur souhaitant transférer son centre de vote en dehors de son lieu habituel de résidence, doit être délivré sans aucun frais par les chefs de quartier ou de village.
Selon une correspondance en date du 19 août 2025 du Directeur général de l’ANIP, Aristide Adjinacou Gnahoui, des pratiques contraires à cette disposition auraient été signalées. Il serait reproché à certains responsables locaux d’exiger des paiements illégaux pour établir ces déclarations pourtant prévues sans contrepartie.
Face à cette situation, le DG de l’ANIP a saisi le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale, Raphaël Akotegnon, pour qu’il prenne les mesures nécessaires. Il lui demande d’instruire les maires, à qui les chefs de quartier et de village sont hiérarchiquement rattachés, afin de mettre un terme à ces abus.
« Tout chef de quartier ou de village qui exigerait une somme d’argent pour une déclaration de résidence s’expose aux sanctions prévues par la loi », a-t-il déclaré.
Pour le DG de l’ANIP, il est essentiel que les règles soient respectées afin d’assurer une gestion transparente et efficace des transferts de centres de vote, condition indispensable à la réussite du processus électoral en cours dans notre pays.