La capitale guinéenne abrite depuis mardi 03 septembre une réunion de la Commission mixte de la CEDEAO, regroupant plusieurs commissions clés, dont celles de la santé, de l’éducation, des télécommunications, et du secteur privé. Cette rencontre stratégique, dirigée par le Dr Kanda Daouda Idrissa, se penche sur le rôle du Parlement de la CEDEAO dans la promotion des services de santé et l’éducation au sein de l’espace ouest-africain.
Les députés du Parlement de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont entamé mardi à Conakry en Guinée, les travaux des assises axé sur le thème « Promouvoir les services et l’éducation Pour la santé dans l’espace ouest africain : rôle du Parlement de la CEDEAO». Ces travaux visent à réfléchir et échanger sur les questions principales du système sanitaire et éducatif dans l’intérêt des pays membres de l’institution.
“La commission mixte s’évertuera donc à réfléchir et à formuler des recommandations pertinentes visant à renforcer les systèmes de santé locaux, à améliorer l’accès aux soins et à promouvoir la santé communautaire“, a déclaré la présidente du Parlement de la CEDEAO, Mémounatou Ibrahima.
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Le document de la réunion rappelle les déterminants sociaux de la santé tels que définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Charte d’Ottawa de 1986, et souligne la nécessité d’une transformation des comportements pour améliorer la qualité des services de santé. Le Dr Kanda a ouvert les débats en rappelant l’importance de l’éducation pour la santé, non seulement comme un outil préventif mais aussi comme un pilier de l’efficacité des services de santé dans la région.
Analyse de la Situation
Le Paludisme et les Maladies Non-Transmissibles en Ligne de Mire, la région de la CEDEAO continue de supporter un lourd fardeau en matière de santé, avec des maladies telles que le paludisme qui représentent 52 % des décès dus à cette pathologie au niveau mondial. D’autres maladies comme les maladies bucco-dentaires non transmissibles touchent également une large partie de la population, soit près de 3,5 milliards de cas dans le monde. Un autre sujet de préoccupation est la santé des adolescents, particulièrement dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Le Dr Kanda a mis en avant la question de la fistule obstétricale, un problème grave qui persiste notamment en Côte d’Ivoire, au Bénin, et au Burkina Faso, avec des milliers de cas recensés chaque année.
Un Engagement des Parlementaires
Il s’agit d’améliorer l’accès à une éducation de qualité et à des services de santé pour tous. Pour ce faire, la mobilisation des parlementaires est essentielle. Ces derniers, en tant que représentants proches des populations, ont la capacité d’agir sur les déterminants de la santé et d’influencer les politiques publiques. De ce fait, ils pourront utiliser leur pouvoir législatif pour favoriser l’adoption de lois qui permettront de lutter efficacement contre les inégalités d’accès aux services de santé.
Par ailleurs, la réunion de Conakry montre l’engagement des parlementaires de la CEDEAO à promouvoir une éducation et des services de santé de qualité, tout en répondant aux besoins urgents de leurs populations.