Le gouvernement béninois n’a pas ordonné la démolition de certaines maisons à Togbin avec pour objectif de causer de la douleur aux propriétaires terriens, fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji. Cette opération, précise le porte-parole de l’exécutif béninois répond plutôt à une volonté de stimuler le développement de la région. En effet, sur les ondes de la télévision nationale, le 3 mars 2024, Wilfried Houngbédji a souligné que la déclaration de la zone en tant qu’utilité publique et la démolition des maisons visaient à contribuer au progrès et au bien-être de la population.
Il a d’ailleurs insisté sur le fait que l’objectif n’était pas de nuire aux citoyens, mais plutôt de promouvoir le développement du pays et de faire de la région une destination touristique attrayante. Le porte-parole du gouvernement a reconnu la valeur affective des biens acquis et des maisons construites par les citoyens, tout en soulignant la nécessité de l’action gouvernementale pour le bien du pays. Il a expliqué : “C’est parce que nous croyons que c’est bon pour le pays, c’est bon pour notre ville au regard de l’envergure que nous donnons à notre programme, au regard de l’attractivité que nous lui donnons et surtout notre quête d’en faire une grande destination touristique”.
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Indemnisation des sinistrés
Concernant les sinistrés réclamant une indemnisation, le Secrétaire général adjoint du gouvernement a indiqué que l’État avait mis l’argent à disposition et organisé le dédommagement conformément à la loi, mais que certains sinistrés n’avaient pas participé à la procédure. Il a appelé ceux qui se sentent lésés à remplir les formalités nécessaires pour recevoir leur indemnisation, assurant que les fonds étaient consignés à la Caisse des dépôts et consignations.
Il n’a cependant pas occulté le cas Me Bérenger Agbogba, figure populaire parmi les sinistrés. En effet, en ce qui concerne ce dernier, Wilfried Léandre Houngbédji a expliqué qu’une évaluation et une réévaluation de sa maison avaient été effectuées, fixant le montant du dédommagement à 92 millions de francs CFA. Il a noté que le gouvernement ne ferait pas obstruction à toute tentative de Me Agbogba de poursuivre l’État en justice pour la reconstruction de sa maison, bien qu’il ait exprimé des doutes quant à la réussite de cette démarche.
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Ce que prescrit la loi, c’est le dédommagement.
Wilfried Léandre Houngbédji
Réagissant à “l’exigence de l’huissier” qui a réclamé une reconstruction de sa maison en lieu et place d’un simple dédommagement, le porte-parole du gouvernement béninois se montre décisif. La requête de Me Bérenger Assogba a toutes les chances de ne prospérer. Car, relève Wilfried Léandre Houngbédji, ‘’ce que prescrit la loi, c’est le dédommagement’’.