Une centaine de citoyens français et européens résidant au Burkina Faso ont exprimé leur profonde désapprobation à l’égard des décisions prises par le gouvernement français, notamment la suspension de la délivrance de visas, le classement du Burkina Faso en zone rouge et la suspension de l’aide publique au développement.
La relation tendue entre la France et le Burkina Faso a suscité une réaction inhabituelle de la part de citoyens français et européens résidant dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Plus d’une centaine de personnes, représentées par cinq porte-parole, ont exhorté le gouvernement français à reconsidérer les mesures qu’il a prises à l’encontre du Burkina Faso.
Dans un communiqué publié mardi, ces citoyens ont exprimé leur “profonde désapprobation” envers les décisions prises par le président français Emmanuel Macron, qui comprennent l’arrêt de la délivrance de visas aux ressortissants burkinabè, le classement du pays en zone rouge, la suspension de l’aide publique au développement et la coopération culturelle, ainsi que la réduction des effectifs consulaires.
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Ils estiment que ces mesures unilatérales et contre-productives ont des répercussions sur la vie quotidienne au Burkina Faso et sapent les relations de qualité qui existent entre les citoyens des deux pays. Certains d’entre eux vivent au Burkina depuis de nombreuses années et considèrent ce pays comme leur foyer.
Ces citoyens ont souligné que, au-delà des relations entre les gouvernements, il existe de nombreux liens personnels et professionnels entre les familles, les associations, les entreprises, les artistes, les étudiants et les chercheurs des deux nations. Ils estiment que ces liens sont essentiels pour le bien-être et le développement social et économique des citoyens des deux pays et devraient être préservés malgré les tensions diplomatiques.