Les services de renseignement ukrainiens affirment que des soldats nord-coréens ont été déployés en Russie, dans la région frontalière de Koursk. Le président russe Vladimir Poutine ne dément pas, tandis que la Corée du Sud envisage de soutenir Kiev en réévaluant sa politique de livraison d’armes.
Les renseignements militaires ukrainiens (GUR) ont déclaré ce jeudi que des soldats nord-coréens étaient arrivés dans la région russe de Koursk, proche de la frontière avec l’Ukraine. Cette information, publiée dans un communiqué des services de renseignement de Kiev, estime que « les premières unités de l’armée de la Corée du Nord, formées dans l’est de la Russie, sont déjà arrivées dans la zone de combat ». Cette présence de troupes nord-coréennes, enregistrée dès le 23 octobre, alimente les inquiétudes occidentales quant aux risques d’une escalade, les alliés de Kiev voyant en cette alliance militaire potentielle une stratégie dangereuse pour renforcer les forces russes en Ukraine.
Interrogé sur la présence présumée de soldats nord-coréens, le président russe Vladimir Poutine a évité de démentir les informations, affirmant plutôt que « la Russie n’a jamais douté du sérieux de Pyongyang dans la coopération bilatérale ». Lors de la conférence de presse du sommet des BRICS à Kazan, il a ajouté que « ces affaires relèvent de la souveraineté russe« .
Par ailleurs, les informations sur un soutien militaire nord-coréen à Moscou semblent avoir provoqué des réactions en Corée du Sud. Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré jeudi, aux côtés de son homologue polonais Andrzej Duda, que Séoul pourrait revoir sa position de neutralité en matière de livraison d’armes à l’Ukraine, déclarant qu’un soutien direct pourrait être envisagé en réponse à « l’évolution des actions nord-coréennes ».
Si la Corée du Nord a fermement démenti toute implication militaire dans le conflit, dénonçant des « rumeurs sans fondement », la Russie maintient le flou sur les alliances concrètes développées avec Pyongyang.
