Au Gabon, le procès de l’ex-première dame Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo s’est ouvert ce lundi 10 novembre 2025 à Libreville.
Le procès Sylvia et Noureddin Bongo, respectivement ancienne première dame et fils du président déchu Ali Bongo Ondimba s’ouvre ce lundi à Libreville, capitale gabonaise. Poursuivis pour douze chefs d’accusations dont détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption active, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs et recel, l’épouse et le fils de Bongo Ali ne seront pas présents à leur procès.
En effet, à l’ouverture de leur procès, ils ont ainsi refusé de rentrer pour comparaître. Sylvia et Noureddin Bongo ont dénoncé un procès spectacle. Pour le clan Bongo, cette procédure judiciaire serait téléguidée par la présidence. Le fils du président Noureddin Bongo jure n’avoir « jamais détourné d’argent ».
Pour la société, les Bongo doivent se rendre à Libreville pour leur répondre de leur acte. « Nous attendons tout simplement que les coupables paient », confirme ainsi Ghislain Ngui Nze, le porte-parole du collectif Les citoyens indignés. Ce dernier a récemment publié une déclaration pour fustiger l’arrogance de l’ancienne première dame et de son fils qui refuse de se présenter devant la justice.
« En leur temps, ils estimaient que la justice gabonaise faisait son travail. Maintenant qu’ils sont mis devant le fait accompli, ils doivent se rendre en République gabonaise pour répondre de leurs actes », poursuit-il. Ce procès le premier de ce genre contre des proches d’Ali Bongo, dont le régime a été renversé en 2023 par Coup d’Etat militaire. Désormais exilée, la famille Bongo accuse le régime de Brice Oligui Nguema de persécution politique.
