Le Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) s’est saisi de l’affaire siphonnage présumé de dizaine de milliards de FCFA au ministère de l’énergie, de l’eau et des mines.
Nouveau rebondissement dans l’affaire de détournement présumé de milliards destinés à l’accès à l’eau dans la municipalité de Parakou. Dans une déclaration faite ce mardi 1er juillet, le Haut Commissaire à la Prévention de la Corruption (HCPC) a annoncé s’être saisi du dossier.
Selon Jacques Migan, au regard de ces allégations, le Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption entend recueillir à titre d’informations et pour besoin d’analyses, les éléments afférents à ce dossier au ministère de l’énergie, de l’eau et des mines. Cette démarche, vise à permettre au HCPC d’apprécier avec objectivité, les faits rapportés et le cas échéant, d’évaluer les dispositifs institutionnels et administratifs de la prévention de la corruption en vigueur dans le ministère concerné en vue de formuler des recommandations pertinentes ou des solutions correctives appropriées.
Une commission mise en place !
Dans ce cadre, le HCPC a mis en place une commission de vérification des projets d’investissements en eau et énergie dans la commune de Parakou. Composée d’experts multidisciplinaires, cette commission dispose d’un délai de quatre semaines pour déposer son rapport. C’est pour la première fois que l’organe dirigé par Jacques Migan se prononce sur ce dossier alors que le parti Les Démocrates envisage de le saisir pour qu’il fasse la lumière sur ce scandale présumé.
Le 21 juin à Parakou, Paulin Akponna, ministre de l’énergie, de l’eau et des mines d’alors avait accusé indirectement son prédécesseur sans le nommer, de siphonnage de dizaines de milliards destinés à l’accès à l’eau et l’électricité dans la Cité des Kobourou. Face au tollé provoqué par l’affaire, Paulin Akponna été limogé du gouvernement. Son parti, le Bloc Républicain s’est désolidarisé de sa déclaration. Et comme cela ne suffisait pas, Samou Séidou Adambi a porté plainte contre Akponna.
Livré à la vindicte populaire, l’ancien ministre fait amende honorable et présenté ses excuses au président Patrice Talon, aux membres de son gouvernement et à Séidou Adambi.