Le président Bassirou Diomaye Faye a tenu lundi 22 septembre 2025, son discours à la tribune des Nations unies (ONU). Après sa déclaration, quinze (15) organisations féministes sénégalaises appellent à des réformes concrètes. Ceci, sur l’égalité des sexes et la protection des droits des femmes.
Le président Bassirou Diomaye Faye était à la tribune de l’ONU le 22 septembre. Le Chef d’Etat sénégalais s’est engagé devant l’Assemblée générale de l’ONU à défendre l’égalité entre les sexes. Il évoque également, l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Des paroles fortes, mais encore loin de la réalité, selon plusieurs militantes féministes au Sénégal.
« Il a parlé de représentativité, mais sur deux gouvernements, on compte moins de 15 % de femmes à des postes de nomination », déplore la coordinatrice du Réseau des féministes du Sénégal, la Docteure Ndeye Khadi Babou selon RFI. Elle rappelle également la gravité de la situation. « 53 % des cas de viol sont classés sans suite ou font l’objet d’un non-lieu », a-t-elle confié.
Diomaye Faye appelé à tenir ses promesses
Avec 14 autres associations, elle signe une tribune appelant le chef de l’État à tenir ses promesses de campagne. Parmi les revendications figurent la révision des lois discriminatoires, le partage de l’autorité parentale. On n’y trouve aussi, le relèvement de l’âge légal du mariage pour les filles et l’accès aux tests ADN en cas de viol ou d’inceste.
Aminata Libain Mbengue, autre signataire, interpelle également sur un sujet sensible : l’interdiction de l’avortement, y compris en cas de viol ou d’inceste. « Le Sénégal a ratifié le protocole de Maputo depuis plus de 20 ans, mais il n’a jamais été appliqué », souligne-t-elle.
Ces organisations demandent donc que les engagements internationaux et les promesses électorales se traduisent en politiques publiques concrètes. Pour elles, l’égalité ne peut rester un vœu pieux porté dans des discours officiels : elle doit devenir une réalité vécue par toutes les Sénégalaises.