Le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, Guy Mitokpè, trouve que le message de Patrice Talon sur l’état de la nation reflète une forme de panique et un manque d’unité nationale.
Guy Mitokpè critique le message sur l’état de la nation prononcé vendredi par Patrice Talon. Dans une publication le lendemain sur sa page Facebook, l’acteur politique du parti Les Démocrates estime que l’allocution du chef de l’État, plutôt centrée sur les réalisations du gouvernement, a ignoré les véritables préoccupations des citoyens. Il reproche également au président d’avoir adopté un ton partisan, plutôt que de rassembler et rassurer la nation.
« Un Président de la République, quand il s’exprime devant la représentation nationale, doit incarner l’esprit de rassemblement, apaiser et rassurer. Que vous soyez de l’opposition ou de la mouvance, vous devez vous retrouver dans le discours du Président. », a-t-il déclaré. L’ancien député accuse Patrice Talon de se comporter davantage comme un chef de parti politique que comme un garant de l’unité nationale. Il voit dans ce discours des signes de durcissement à l’approche des élections générales de 2026.
Cette déclaration annonce que les jours à venir seront probablement intenses pour ceux qui ne partagent pas la vision d’Alexandre le Grand.
Guy Mitokpè
L’ancien parlementaire, faisant allusion à la posture autoritaire qu’il attribue au Chef de l’Etat béninois relève que ce dernier devrait rassurer ses compatriotes surtout dans le contexte présent où tous les regards sont tournés vers les élections générales de 2026. Malgré ses critiques, Guy Mitokpè conclut sur une note d’espoir, appelant à la résistance et à la victoire pour l’opposition : « Nous vaincrons ».
Au Bénin, les discussions s’intensifient dans la perspective des élections générales de 2026. Alors que l’opposition se réunit dans un cadre de concertation avec comme premier chantier, l’audit du fichier électoral, le discours de Patrice Talon trace une ligne de fermeté vis-à-vis de ses adversaires politiques. « Fini l’usurpation du pouvoir politique par des vendeurs d’illusions incompétents et mal intentionnés. Aucune supplication, aucun râlement et aucune menace ne nous feras reculé », avait-il martelé entre autres, devant la représentation nationale vendredi 20 décembre dernier. Une posture avec laquelle, les forces politiques réunies au sein de l’opposition devront s’y faire.