Drone abattu à Tinzawatène : Le Mali traîne l’Algérie devant la Cour internationale de justice

Marturin ATCHA
3 min
Assimi Goita, Président de la transition au Mali

Au Mali, le gouvernement a officiellement déposé 4 septembre 2025, une requête devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre l’Algérie. Bamako accuse Alger d’avoir détruit un drone de son armée sur son propre territoire, un acte qualifié d’agression et de violation du droit international.

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Le Mali saisit la Cour internationale de Justice contre l’Algérie

Le Gouvernement du Mali a annoncé avoir saisi la Cour internationale de justice à La Haye, ce jeudi 4 septembre 2025. Cette démarche judiciaire fait suite à la destruction, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, d’un drone de reconnaissance immatriculé TZ-98D appartenant aux Forces Armées et de Sécurité maliennes, à Tinzawatène, dans la région de Kidal.

En effet, Bamako affirme que l’appareil a été abattu en territoire malien par les forces algériennes, une action considérée comme une « agression manifeste », contraire à la Charte des Nations Unies, à l’Acte constitutif de l’Union Africaine et à la résolution 3314 de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la définition de l’agression.

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Le gouvernement malien rappelle avoir sollicité à plusieurs reprises des explications de la part d’Alger, sans jamais obtenir de réponse. Pour les autorités de transition, cette destruction constitue un acte « inamical et condescendant », visant à entraver les opérations de lutte contre les groupes armés terroristes opérant dans le nord du pays.

Bamako accuse Alger de « collision » avec les groupes armés

Dans son communiqué, le Mali va plus loin en accusant le régime algérien de collusion avec les groupes terroristes, qu’il soupçonne de bénéficier d’un soutien ou d’un « protectorat » de la part d’Alger. Des accusations graves qui viennent renforcer une crise diplomatique déjà alimentée par des différends sécuritaires et frontaliers.

Le gouvernement malien dit vouloir rappeler « l’impérieuse nécessité pour les États parrains et exportateurs du terrorisme au Sahel » de renoncer à leurs actions déstabilisatrices et de contribuer à une paix durable dans la région. Les relations entre le Mali et l’Algérie se sont détériorées après la décision de Bamako de rompre l’accord d’Alger signé avec la rébellion touareg dans le nord du pays.

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