Drone malien abattu : Alger ferme son espace aérien, Bamako riposte

Casimir Vodjo
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Drone

En réaction à la décision d’Alger de fermer son espace aérien aux avions maliens, Bamako a annoncé, lundi soir, une mesure similaire à l’encontre de l’Algérie. Cette escalade fait suite à la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne et est un nouvel épisode de la détérioration des relations entre les deux pays.

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Les autorités maliennes ont annoncé, lundi 07 avril 2025, la fermeture de leur espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires en partance ou à destination de l’Algérie, jusqu’à nouvel ordre. Cette décision, rendue publique par le ministère malien des Transports et des Infrastructures, intervient en riposte à une mesure similaire prise quelques heures plus tôt par le ministère algérien de la Défense nationale.

Dans un communiqué relayé par la presse, Bamako précise en effet, que cette décision s’inscrit dans une logique de réciprocité après avoir « appris par voie de presse » la fermeture immédiate de l’espace aérien algérien à l’encontre du Mali. Le gouvernement malien réagit ainsi à ce qu’il considère comme une mesure unilatérale, en lien direct avec la destruction controversée d’un drone malien par les forces armées algériennes.

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Alger, de son côté, justifie cette destruction par des « violations répétées » de son espace aérien par l’État malien. Le ministère de la Défense algérien affirme disposer de preuves techniques, notamment des images radar, attestant que le drone en question avait bien pénétré l’espace aérien algérien. Une version que rejette fermement Bamako, qui soutient que l’appareil a été abattu dans son propre espace aérien.

Cette crise aérienne s’accompagne d’une tension diplomatique palpable. Dimanche soir, les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs accrédités en Algérie. En guise de rétorsion, Alger a rappelé pour consultations ses ambassadeurs au Mali et au Niger et a différé l’entrée en fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.

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Journaliste expérimenté originaire du Bénin, Kpenou Casimir Vodjo évolue dans le paysage médiatique depuis 2018. Titulaire d'une licence professionnelle en journalisme, il a commencé sa carrière en tant que stagiaire à BENIN WEB TV, un média en ligne influent dans son pays. Animé par une passion inébranlable pour l'information et une ambition affirmée, il a gravi les échelons, passant de stagiaire à journaliste rédacteur et animateur. En 2019, il accède au poste de Chef du Desk International, où il affine son expertise sur les questions internationales. Quatre ans plus tard, en 2023, il est désigné représentant de BENIN WEB TV au Niger. Actuellement Rédacteur en Chef d'Africaho, l'un des principaux médias en ligne du Bénin, Casimir Vodjo a également collaboré avec plusieurs organes de presse internationaux, notamment ActuNiger, Benbere et L'Œil du Sahara. Son engagement envers la véracité de l'information l'a conduit à se spécialiser dans la vérification des faits ( fact-checking), une expertise acquise à travers une formation de Code for Africa. Il est membre actif de l'African Fact-Checking Alliance, le plus grand réseau africain de vérification des faits, et fait partie de la communauté Wikipédien en Résidence (WiR) pour l'Afrique francophone et a publié plusieurs articles de fact-checking référencés. Fidèle à ses valeurs, il reste déterminé à promouvoir l'intégrité journalistique et à garantir une information fiable et vérifiée au service du public.
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