A Sè, dans la commune de Houéyogbé, département du Mono, une fille de 12 ans a été violé par un homme de 64 ans, propriétaire d’une quincaillerie. Flore Djinou, Secrétaire Exécutive de l’Institut National de la Femme (INF), a détaillé cette affaire bouleversante dans L’émission « Échos de la CRIET ».
« Dans l’affaire qui va suivre, la victime a 12 ans et le prédateur un sexagénaire, » a débuté Flore Djinou. Les faits se sont déroulés à Sè, dans la Commune de Houéyogbé, département du Mono. La jeune victime avait été placée par son père chez un homme nommé A.S., âgé de 64 ans, pour travailler dans sa quincaillerie en échange de 500 francs par jour. Cet arrangement, en apparence anodin, a malheureusement conduit à un drame.
A.S., qui ne vivait plus avec sa femme et ses enfants, a profité de la vulnérabilité de la fillette. Sous le prétexte fallacieux que « l’enfant mouille la natte, A.S. demande à la petite de dormir désormais soit nue, soit à côté de lui. » Cette emprise a rapidement dégénéré : « Il profite de ce rapport de force pour la soumettre à des actes de pénétration sexuelle, » a rapporté la Secrétaire Exécutive de l’INF.
La justice tranche avec fermeté
La justice a agi avec fermeté. Le 26 avril 2023, A.S. a été condamné en première instance à « 10 ans de prison ferme, un million d’amendes et à 500 000 francs de dommages et intérêts pour la victime. » Malgré l’appel interjeté par le condamné, la CRIET a confirmé le jugement initial en deuxième instance, retenant « l’atteinte sexuelle sur la mineure de moins de 13 ans » contre lui. « Conséquemment, le premier jugement est purement et simplement confirmé, » a précisé Flore Djinou.
Cette affaire met en exergue une problématique récurrente, comme l’a souligné Flore Djinou. « L’exploitation des enfants par le travail dresse le lit à l’abus de pouvoir et aux violences sexuelles. » Elle a conclu son intervention par un appel à la vigilance collective.