En vue des élections générales de 2026, la Cour constitutionnelle du Bénin forme depuis lundi octobre, ses cadres à la gestion des litiges électoraux. Un séminaire de trois jours a été lancé à Agoué, dans la commune de Grand-Popo.
Contentieux électoral : la Cour constitutionnelle se prépare pour 2026
À six mois d’un double scrutin majeur au Bénin, la Cour constitutionnelle prépare ses équipes. Depuis le lundi 6 octobre, un séminaire de formation réunit, à Agoué, conseillers, assistants juridiques et cadres administratifs autour d’un objectif : mieux maîtriser le contentieux électoral.
Lors de l’ouverture des travaux, le vice-président de la Cour, Nicolas Assogba, a rappelé l’importance de l’initiative. « L’élection est un jugement du peuple ; le contentieux électoral, la garantie que ce jugement n’a pas été faussé », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’enjeu démocratique du processus.
Prenant la parole au nom du président de la Cour, il a précisé que les élections législatives et présidentielle de 2026 constituent un rendez-vous électoral majeur et inédit pour la Nation. D’où la nécessité d’ assurer la régularité, la transparence et la crédibilité du traitement des recours.
Trois axes structurent la formation : approfondir le cadre juridique, revisiter la jurisprudence électorale et échanger sur les bonnes pratiques. Cette démarche vise également à anticiper les difficultés liées à l’interprétation des textes et à l’innovation procédurale.
Deux communications majeures ont introduit les débats. Gilles Badet, spécialiste du droit électoral, a abordé les litiges préélectoraux, notamment ceux liés aux parrainages, aux candidatures et aux listes électorales. Il a aussi présenté les enjeux des opérations de vote, du dépouillement à la transmission des résultats.
Selon la Cour, ces échanges « visent à garantir une justice constitutionnelle efficace, rapide et légitime ». Les participants poursuivent leurs travaux à travers des ateliers et des discussions interprofessionnelles. Les conclusions, attendues le 8 octobre, devraient alimenter la réforme du cadre électoral au Bénin.
Au cœur de ce séminaire, une conviction forte : « la qualité du traitement du contentieux électoral conditionne la paix sociale, la stabilité institutionnelle et la confiance du peuple dans sa justice ».