Élections en Namibie: près de 1,5 million d’électeurs appelés aux urnes

Casimir Vodjo
Lecture : 2 min
Vote en Namibie

Les Namibiens se rendent aux urnes ce mercredi pour des élections présidentielle et législatives marquées par une montée en puissance de l’opposition et les attentes d’une nouvelle génération d’électeurs. Ces scrutins pourraient redéfinir l’équilibre politique d’un pays dirigé par le même parti depuis 1990.

Ad imageAd image

La Namibie s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique. Près de 1,5 million d’électeurs sont en effet, appelés à choisir leur président et les membres de leur Parlement le mercredi 27 novembre 2024. Ces élections opposent principalement Netumbo Nandi-Ndaitwah, candidate de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo), et Panduleni Itula, leader du parti des Patriotes indépendants (IPC).

Le parti Swapo, au pouvoir depuis l’indépendance en 1990, fait face à des défis croissants. En 2019, le président sortant Hage Geingob n’avait recueilli que 56% des voix, un net recul par rapport aux 87% obtenus en 2014. La même année, Panduleni Itula, alors candidat indépendant, avait surpris en récoltant près de 30% des suffrages. L’érosion du soutien populaire s’est confirmée lors des élections locales de 2020, où l’IPC a remporté des bastions stratégiques comme Swakopmund et Walvis Bay.

Lire aussi :  Sénégal : Mélenchon salue la « victoire du Pastef » aux législatives

Des défis socio-économiques

Au cœur des préoccupations électorales se trouvent des défis socio-économiques majeurs. Le chômage des jeunes atteint un niveau alarmant de 46%, tandis que le pays reste marqué par des inégalités criantes, le plaçant parmi les nations les plus inégalitaires du monde. Les questions de redistribution des terres et de gestion des ressources naturelles, dont l’uranium et les récents gisements de pétrole, figurent également en haut de l’agenda électoral.

Un facteur clé de cette élection est l’émergence des « born free », cette génération née après l’indépendance. N’ayant pas connu la lutte contre l’occupation coloniale, ces jeunes électeurs évaluent les candidats davantage sur leurs promesses et leurs actions que sur leur affiliation historique. Leur influence pourrait bouleverser la donne politique et accentuer les pressions sur la Swapo pour répondre aux aspirations du peuple.

Tags :
Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *