Elections en RDC: l’opposant Moïse Katumbi confronté à de vives critiques sur sa nationalité

Mohamed Fousso
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Moïse Katumbi lors de son meeting à Goma dans la campagne pour l'élection présidentielle, dans l'Est de la RDC, le 23 novembre 2023. AFP - ALEXIS HUGUET

La campagne électorale pour les élections générales prévues le 20 décembre 2023 est à son paroxysme en RDC. Les candidats en lice sur les différentes présentées à la CENI pour prendre part aux législatives, les provinciales, les communales partielles et la présidentielle surtout sillonnent tout le pays, à la conquête des suffrages de l’électorat.

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En ce qui concerne la présidentielle, le président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession est confronté à la virulence des sympathisants et militants de Moïse Katumbi, son principal challenger. En marge de cette campagne, la polémique sur la nationalité de ce dernier a refait son apparition. Et c’est le président sortant lui-même qui l’a déclenchée lors d’un meeting à Lubumbashi dans le Katanga. En effet, Félix Tshisekedi a fustigé ces candidats qui « viendront ici, et s’exprimeront en swahili », langue parlée dans plusieurs pays du continent dont la RDC.

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S’adressant ainsi subtilement à son principal challenger à cette présidentielle qui attire tout particulièrement l’attention des observateurs internationaux, il sera appuyé Jean-Pierre Bemba, son ministre de la Défense et vice-Premier ministre, qui est aussi en campagne électorale pour le président sortant. Cette fois-ci à Kinshasa, il a directement interpellé le candidat concerné : « J’envoie un message à Moïse Katumbi, qu’il vienne dire au peuple congolais s’il est zambien ou pas. On ne peut pas servir deux maîtres au sommet de l’État. Tu finiras par trahir l’un au profit de l’autre. »

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La réplique du camp Katumbi

Réagissant à l’attaque, le camp Katumbi a instamment publié un document des autorités zambiennes daté du 11 juillet dernier et en réponse à une demande des avocats de Katumbi. C’est une lettre signée du ministère zambien de l’Intérieur qui déclare notamment que le candidat n’a pas la nationalité zambienne. RFI rapporte par ailleurs, que le présent courrier avait été demandé par le clan Katumbi pour contrer une éventuelle contestation de sa candidature à la présidentielle devant la Cour constitutionnelle.

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